Imprimer

Conférence de Paris sur le climat : Un texte vidé ‘‘de sa substance’’

Le .

Joomla
Joomla

Wordpress
Wordpress

alwatwan actu image 

 

Le ministre français des Affaires étrangères et président de la Cop 21 a qualifié d’’‘ambitieux et équilibré’’, qui «confirme notre objectif de limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2 degrés et si possible de 1,5 degré».

 

Samedi 12 décembre au Bourget, quelques heures avant la fermeture officielle de la Cop 21, le président de la conférence, Laurent Fabius, a présenté le projet d’accord final après des discussions laborieuses entre les différentes parties. Il s’agit d’un texte que le ministre français des Affaires étrangères a qualifié d’’‘ambitieux et équilibré’’.

«Il confirme notre objectif de limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2 degrés et si possible de 1,5 degré», a-t-il dit. L’accord fixe à 100 milliards de dollars le «plancher» de l’aide climatique aux pays en voie de développement. Tous les cinq ans, un bilan d’étape devra être fait au regard des objectifs fixés.

Le secrétaire général de l’Onu a déclaré qu’au début de la conférence, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient envoyé des ‘‘instructions claires’’. Il a plaidé pour un ‘‘accord universel, solide, efficace, juridiquement contraignant, qui puisse permettre de faire face tous ensembles aux défis du changement climatique’’. Certes, «il s’agit d’une tâche ardue, mais nous ne devons pas laisser certaines questions polémiques s’ériger en ennemi du bien de tous», a-t-il dit.

A son tour, le président de la République française, François Hollalnde, s’est demandé à quoi pourraient servir les initiatives multiples, les volontés de tous les continents si elles ne débouchaient pas sur un accord universel contraignant et différencié. «Nous avons à faire le dernier pas, celui qui permet d’atteindre le but, le pas décisif.

Le texte, qui a été préparé et qui vous est soumis, est à la fois ambitieux et réaliste. Il concilie la responsabilité et notamment celle des pays les plus riches ; et en même temps la différenciation. Il accorde aux plus vulnérables et aux pays en développement les moyens qui ont été promis. Il fixe des mécanismes de révision qui sont essentiels pour la crédibilité de l’accord.

Ce texte sera, si vous en décidez, le premier accord universel de l’histoire des négociations climatiques» a-t-il affirmé.  L’accord signé par tous les Etats, satisfait presque tout le monde. Chaque pays y trouve son compte.

Le principe de la différenciation, qui demande aux pays développés de faire plus d’efforts en faveur du développement durable, compte tenu des pressions que leurs sociétés exercent sur l’environnement mondial et des techniques et des ressources financières dont ils disposent, a été accepté. Il s’agit pour les Etats les moins avancés d’un principe de ‘‘justice et de bon sens’’.

Sans doucher l’optimisme de certains sur le succès de cette conférence de Paris, on peut regretter le manque de toute référence au secteur de l’aviation, à la demande de nombreux pays dont Singapour, mais aussi l’absence d’un consensus sur le prix du carbone, ce point ayant été retiré au dernier moment.

Nazir Nazi