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Prospection pétrolière aux Comores : Inauguration du Bgc, une première étape vient d’être franchie

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RESSOURCES MINIERES. Parlant de l’inauguration du Bgc (Bureau géologique des Comores), le chef de l’Etat a déclaré que cela était la première étape du programme de prospection du pétrole et de recherche minière qui implique plusieurs pays. Il a ainsi évoqué le projet de la géothermie, soutenu par la Nouvelle-Zélande, l’Union africaine et le Pnud. «D’ailleurs, la signature d’une convention relative à ce projet, entre les Comores et l’Union africaine, aura lieu ce jeudi», a-t-il annoncé.


Trois cérémonies en une. Hier, à Mde, aussitôt après l’inauguration du Bureau géologique des Comores (Bgc), il a été procédé à la remise de Dcp (Dispositifs de concentration de poissons) aux pêcheurs et à la réception de matériels de protection forestière, devant un parterre de hautes personnalités dont le chef de l’Etat, le vice-président chargé des Finances et plusieurs membres du gouvernement.

Le maire de Bambao-ya-hari, Daoud Assoumani, a d’abord tenu à remercier le président Ikililou Dhoinine pour avoir lancé ce projet de recherche et de prospection pétrolière. «Nous espérons que ce programme nous apportera plus de bonheur et, surtout, la paix et la stabilité», a-t-il soutenu.

Par rapport au don de la République populaire de Chine dans le cadre de la protection de la forêt comorienne, la ministre de la Production et de l’Energie a déclaré que cela constituait «une bouffée d’oxygène, un apport important au renforcement des capacités institutionnelles» de notre pays.

Selon Siti Kassim, l’ouverture du Bgc et les Dcp, tout comme cette aide inestimable de Pékin, «contribuent à la réduction de la pauvreté ; ainsi j’appelle à la collaboration de tout un chacun pour mener à bien ce grand chantier et conduire ce projet (exploration pétrolière, Ndlr) à la réussite totale».

L’ambassadeur de Chine aux Comores, Xiao Ming, a parlé d’une «nouvelle page» dans la coopération sino-comorienne. A l’en croire, ce don, constitué de 35 motocyclettes, d’ordinateurs et de groupes électrogènes, s’inscrit dans le cadre de la cinquième Conférence sino-africaine de juillet 2012, qui avait accordé une enveloppe de 300 millions à l’Union des Comores. «Cette aide rejoint les efforts de la communauté internationale contre le réchauffement climatique», a fait savoir le diplomate chinois.

Et de rappeler que le quarantième anniversaire de l’indépendance des Comores coïncide avec les quarante ans des relations bilatérales. «Nous devons rester dans un esprit de compréhension profitable dans les deux sens et travailler côte à côte pour espérer un avenir meilleur et vaincre ensemble la précarité et la pauvreté qui nuit à la vie», a souligné Xiao Ming. Avec son sens de la formule, il a aussitôt poursuivi : «Un ami sincère vaut beaucoup plus qu’un frère». Ovations garanties auprès d’un public conquis.

Le chef de l’Etat, Ikiliou Dhoinine, a estimé que «l’appui de la Chine permettait de contribuer aux efforts du gouvernement par rapport au renforcement des capacités et à l’amélioration des travaux liés au domaine». Il vient surtout, selon lui, rejoindre d’autres projets en cours, tels que celui du Pnud sur l’adaptation au changement climatique. Au sujet de l’inauguration du Bgc, il a indiqué que cela était la première étape du programme de prospection du pétrole et de recherche minière qui implique plusieurs pays. Il a ainsi évoqué le programme de la géothermie, soutenue par la Nouvelle-Zélande, l’Union africaine et le Pnud. «D’ailleurs, la signature d’une convention relative à ce projet, entre les Comores et l’Union africaine, aura lieu ce jeudi», a-t-il annoncé.

S’agissant des Dcp, le président de la République n’a pas manqué de montrer combien la pêche reste un secteur porteur, qui fait d’ailleurs partie des domaines prioritaires inscrits aussi bien dans le Dscrp que dans la Sca2d. «L’amélioration de ce secteur permettra de contribuer à la lutte contre la pauvreté en particulier pour les femmes», a-t-il reconnu. Il espère enfin que l’installation de ces Dcp permettra de réduire les pertes humaines, de baisser les prix des poissons, de créer des emplois et de réduire la sous-alimentation. «La pêche est et doit rester une priorité nationale», a-t-il conclu.

Nassila Ben Ali