Imprimer

Le chef de l’Etat rassure le Fmi sur la viabilité du port de Bwangoma

Le .

Joomla
Joomla

Wordpress
Wordpress

alwatwan actu image

 

INFRASTRUCTURES. Le coût du projet de construction du port de Mwali est estimé à hauteur  de  plus de 64 milliards de francs, dont 85% proviendront d’un prêt d’Exim-Bank/Chine et 15%  mobilisé par le groupe China communication construction  company. Ce dernier va assurer les travaux qui devront démarrer à partir du mois d’août prochain.

 

Le port de Bwangoma serait-t-il le prochain gouffre financier  de l’Etat? C’est ce que craint le Fonds monétaire international, dont une  récente mission a fait part de son inquiétude quant à la viabilité et la rentabilité de ce port que les Chinois devraient construire à Mwali. Selon le service  de communication de la présidence de la République, Harry Trines, chef de mission du Fmi pour les Comores, a «exprimé les inquiétudes de la délégation sur la viabilité et la rentabilité de ce port», au cours d’une réception le 11juin dernier par  le président Ikililou Dhoinine.

C’est  au mois de mars dernier que le ministère comorien des Transports et la société China communication construction company ont procédé à la signature de la convention relative à la construction de ce port. Un projet estimé à hauteur de 149 millions de dollars, soit un peu plus de 64 milliards de francs, dont 85% proviendront d’un prêt d’Exim-Bank/Chine et 15%  du groupe public chinois de construction.

Au cours de cet entrevue avec la délégation du Fonds monétaire international, le président Ikililou, cité par le service de communication de la présidence, a fait savoir que l’augmentation de l’activité économique dans l’île justifie largement la construction de ce port qui va s’ajouter à celle d’un dépôt des hydrocarbures.

«En plus d’un terre-plein de très grande capacité qui permettrait de garder des milliers de containers qu’on dépose provisoirement à Mombassa, à Zanzibar, à Maurice, à Maputo ou Longoni à Mayotte», a-t-il expliqué à la délégation. Le chef de l’Etat a voulu rassurer la mission du Fmi en montrant que «la construction de ce port permettrait de désenclaver les Comores, la circulation rapide des personnes et des biens en toute sécurité, accroître et diversifier les activités économiques dans le pays».

Les travaux de ce port devront démarrer à partir du mois d’août prochain. Ils vont durer deux ans pour une première phase du projet. La première phase consistera au remblaiement et à la construction du quai pour permettre aux bateaux, surtout ceux de pêche, d’accoster. Selon les prévisions, le projet va employer 5.000 personnes, dont 3.000 emplois directs et 2.000 dans des activités annexes (lire al-watwan du 11 mars 2015).

Il faut noter qu’en février dernier,  le conseil des ministres a validé  le schéma directeur portuaire pour les Comores. Un plan d’actions ambitieux qui se donne pour objectif de porter le secteur portuaire de l’Union des Comores vers un niveau de conformité aux normes internationales. Ce plan inclut, entre autres, la mise à jour des infrastructures portuaires, aujourd’hui  largement dépassées.

Les coûts d’investissements pour les seuls travaux urgents sont estimés à plus de 51 milliards de francs. Ce plan de développement concerne les ports de Moroni, de Mutsamudu et de Bwangoma, respectivement à Ngazidja, Ndzuani et Mwali. Mais cette validation n’avait concerné qu’uniquement les ports de Moroni et de Mutsamudu.

Le port de Bwangoma ayant fait l’objet d’un projet d’investissement avec des fonds privés chinois. Les autres ports sont à la recherche d’autres financements (lire Al-watwan du 25 février 2015).

Ks