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Ramadan : Produits agricoles abordables, flambée des prix des poissons

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MARCHE. Au grand marché de volo-volo, la loi de l’offre et de la demande est à la base des prix. Les produits agricoles se négocient à des prix abordables, mais les poissons et la viande ne sont plus abordables. L’homologation des prix peine à imposer les tarifs.

 

Il était 10h30, hier mardi 23 juin, 6è journée du mois sacré de ramadan, quand le journal Al-watwan s’est promené au marché de Volo-volo pour observer les prix de produits alimentaires qui, particulièrement, sont prisés en ce mois de Ramadan, notamment pour le déjeuner.

Après plus d’une demie heure d’échanges avec les bouchers, les vendeurs des poissons mais aussi de bananes, patates, taros entre autres, on comprends mieux les hésitations des acheteurs. Si les prix des produits agricoles sont abordables, on constate une flambé des prix de la viande et des poissons.

« Pourquoi accepte-t-on d’acheter le kilogramme de poisson ou de viande à un prix qui dépasse les bornes alors que les produits agricoles sont vendus à des prix raisonnables ? », se demande M’ma Fatima Chaarane, vendeuse de produits agricoles au marché de Volo-volo et originaire de Mvuni ya Bambao.

La marchande voulait ainsi exprimer son mécontentement aux autorités qui veulent, selon elle, fixer et faire respecter des prix pour les produits agricoles et non les autres produits. « En ce qui nous concerne, nous avons amélioré la vente. Regarde ! Au lieu de six taros rouges et blancs à 1.000 francs nous faisons neuf ou dix à 1000 fcs », disait-elle en guise d’exemple en précisant que cette générosité est demandé au mois de ramadan.

Pour Maman Nafassi, autre vendeuse de produits agricoles, elle soutient qu’elle achète le sac de patates à 11.000, elle a démontré qu’il n’y a pas de raison de vendre très cher car les fonctionnaires ne sont pas payés. « Par contre, je voudrai répondre aux gens qui disent dans les radios que nous vendons très chers qu’ils mentent. Qu’ils viennent constater eux-mêmes et comparer les prix entre nous et les vendeurs par balance. Pourquoi n’ont-ils jamais crié contre les prix instables et très chers des poissons ? », s’est-elle interrogé. Maman Nafassi a ajouté que si elle avait une balance, elle allait appliquer la vente par kilo car selon elle, cela serait bénéfique. Une opinion bien acceptée par ces collègues.

Concernant les poissons, un Kilo de « Simsim », grands et petits se discute entre 2.500 et 3.000 francs. Pour le thon, le prix d’un kilo se négocie entre 2.000 et 2500. Pour l’autre qualité appelée communément Pwere, la qualité inférieure, le prix qui se négocie en poisson et non en kg, varie entre 3.500 et 3.250 francs. 

La viande s’achète à 2.500 francs.  Interrogée sur la situation, une vendeuse qui n’a pas voulu dévoiler son nom a indiqué que le prix d’un kilo de poisson ne dépend pas des autorités mais de la période, de la quantité de poissons pêchés et des dépenses engagées par rapport au carburant. « Si on pêche beaucoup, on vend moins cher ; dans le cas contraire, le prix est obligatoirement élevé, n’en parlons plus si les dépenses sont considérables », a-t-elle expliqué.

Par rapport à certains acheteurs rencontrés sur les lieux, rien n’a changé. « Ce sont les mêmes prix », disait Hairati Mohamed, résidente à Moroni, rapidement rectifiée par une vendeuse qui montrait qu’avant les prix étaient un peu plus élevés. Quant à Said Youssouf, toujours rencontré au marché, il manifeste son incompréhension par rapport à l’attitude des autorités.

«Il ne suffit pas de rester dans leurs bureaux et fixer des prix, il faudrait veiller à ce que cela s’applique », s’indigne-t-il pour exprimer sa colère face à la situation.  En tout cas, se référant aux prix fixés par le ministère des finances et commissariat aux finances de l’île, et voyant les prix pratiqués dans les différents points de vente actuellement, on constate que les commerçants ne respectent rien. Ils vendent à leur guise.

Nassila Ben Ali