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Système bancaire : Un premier bilan satisfaisant pour la Centrale des risques

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BANQUE. «Aujourd’hui, nous sommes très heureux d’avoir, sous l’égide du gouverneur de la Banque centrale, cette centrale de risques. Cela permet de sensibiliser les établissements de crédit de la pace et d’avoir une visibilité sur les créances douteuses. Il y a bien sûr des choses à améliorer en termes de connexion. Nous en avons discuté avec le gouverneur».

 

Les représentants des principaux établissements de crédit de la place se sont retrouvés au siège de la Banque centrale des Comores, le mercredi 2 août, pour un bilan de la Centrale des risques et incidents de paiement, près d’un an après sa mise en place.

Ce dispositif, lancé au mois d’octobre de l’année dernière, offre aux établissements bancaires traditionnels et aux institutions de microcrédit émettant des instruments de paiement (chèques) ou octroyant des crédits, une meilleure visibilité de la situation des clients. Mais surtout de traquer les créances douteuses potentielles.

Il s’agissait, au cours de cette rencontre, de faire le point sur le fonctionnement du système,  la fiabilité des données en entrée et en sortie et de rechercher des pistes d’amélioration. Il était aussi question d’évaluer le niveau de satisfaction des professionnels des banques.

«Aujourd’hui, nous sommes très heureux d’avoir, sous l’égide du gouverneur de la Banque centrale, cette centrale de risques. Cela permet de sensibiliser les établissements de crédit de la pace et d’avoir une visibilité sur les créances douteuses. Il y a bien sûr des choses à améliorer en termes de connexion. Nous en avons discuté avec le gouverneur», a déclaré l’administrateur-directeur général de  la Banque pour l’industrie et le commerce-Comores, Louis-Marcel Gervinet.

 «Le marché bancaire, aujourd’hui, c’est une soixantaine de milliards de crédits accordés aux clients par les banques. Comme l’a dit le gouverneur dernièrement à Beit-salam, sur ces 60 milliards de francs, nous avons quasiment 19% de créances risquées. C’est énorme. Il y a toute une éducation à faire au niveau de la clientèle», a-t-il ajouté.

Il faut noter que quatre incidents enregistrés dans la Centrale des incidents de paiements pour provision insuffisante génèrent un statut «d’interdit bancaire». «Désormais, en peu temps, nous sommes en mesure de repérer les clients qui ont un statut d’interdit bancaire. Il y a actuellement une dizaine de clients qui sont connus au niveau du système bancaire de la place, avec des créances douteuses. Nous avons pu, grâce aux informations échangées entre les banques dans le cadre du projet de la centrale de risques, découvrir que ce sont les mêmes clients partout dans nos établissements respectifs», a soutenu de son côté le directeur général de la Banque fédérale de commerce, Amine Halawi.

Justement, un certain nombre de propositions ont été faites pour résoudre les difficultés liées au recouvrement des créances bancaires, lors des deux réunions tenues récemment à la présidence (Lire notre édition du 1er Septembre 2015). En mars dernier, la Banque centrale avait calculé une moyenne de l’ordre 58 milliards de fc par mois pour le financement au secteur privé, avec un défaut de paiement de l’ordre de 11 milliards en moyenne.

Entre autres sujets abordés dans cette rencontre du mercredi à la Bcc, il y avait le projet d’introduction aux Comores d’un nouveau relevé d’identité bancaire (Rib) et l’International Bank Account Number (Iban). Pour cette année en cours, c’est la troisième fois que le gouverneur de la Banque centrale réunissait les directeurs généraux des établissements de crédit pour «examiner les sujets relatifs à l’amélioration du cadre de l’exercice de l’activité bancaire et financière.»

Kamardine Soulé