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Énergies. Les Comores deviennent membre de L’Agence internationale pour les énergies renouvelables

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Pari. Le pays se donne un objectif d’accroître la part d’utilisation des technologies et équipements d’énergie renouvelable dans la production nationale d’électricité, en puissance installée. C’est de passer de la moyenne de «moins de 1% en 2013 à 10% en 2018 et 55% en 2033, en cas de succès de l’exploration géothermique en cours», selon la Stratégie énergétique nationale de 20 ans.

 

Les Comores sont, depuis fin août, membres à part entière de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). Un décret datant du vendredi 28 août dernier met en application la loi n°15-005/Au,  adoptée le 16 juin 2015 par l’assemblée nationale, autorisant le président de la République à ratifier le statut de ladite  agence. Un pas salutaire pour un pays dont la forte dépendance énergétique envers les énergies fossiles importées le rend très vulnérable en termes de développement économique.

L’Irena, une organisation intergouvernementale fondée en 2009, encourage l’adoption et l’utilisation « accrues et généralisées» des énergies renouvelables à l’échelle mondiale.

C’est-à-dire toutes les formes d’énergie produites de manière durable à partir de sources renouvelables comme la bioénergie, l’énergie géothermique, l’énergie hydroélectrique, l’énergie des océans (notamment l’énergie marémotrice, des vagues et l’énergie thermique des mers), ainsi que l’énergie solaire et éolienne.

Aujourd’hui, les Comores se donnent un objectif d’accroître la part d’utilisation des technologies et équipements d’énergie renouvelable dans la production nationale d’électricité, en puissance installée. Selon la Stratégie énergétique nationale de 20 ans, il s’agit de passer de la moyenne de moins de 1% en 2013 à 10% en 2018 et 55% en 2033 «en cas de succès de l’exploration géothermique en cours».

Notons que sur la base d’une analyse des potentialités énergétiques nationales, des politiques et stratégies antérieurement mises en oeuvre dans le secteur de l’énergie, la nouvelle stratégie, c’est d’arriver en 20 ans à une indépendance à 50% sur l’électricité et à une pénétration du gaz de pétrole liquéfié de 20 % pour les usages thermiques. Selon la direction des énergies renouvelables,  Mwali est choisie comme île pilote pour expérimenter la généralisation des énergies renouvelables aux Comores. Un document  serait en cours d’élaboration à cet effet.

Qu’en est-il vraiment des potentialités pour la réussite d’une transition aux énergies renouvelables aux Comores? La stratégie sectorielle note la présence de ressources hydrauliques, mais limitées, dans l’île de Ndzuani et de Mwali. Mais aussi un potentiel de ressource géothermique qui doit être confirmé quant à sa viabilité sur l’île de Ngazidja.

En ce qui concerne l’utilisation de l’éolien, «bien que certains sites soient ventés, il n’existe pas de cartographie ni d’étude de mesure de la vitesse du vent permettant de définir un quelconque potentiel chiffrable».

Pour ce qui est de l’exploitation de l’énergie solaire,  à en croire le document de stratégie sectorielle,  la situation géographique de l’archipel permet d’établir qu’il existe un taux d’insolation permettant au pays de se doter de systèmes photovoltaïques à des fins de production d’électricité et panneaux solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire ou à vocation industrielle.

Rappelons que l’Irena comptait, au 15 janvier 2015, cent trente neuf États membres et trente deux en cours d’adhésion. Les principaux membres sont l’Union européenne, les États unis, le Japon, l’Inde, l’Australie et la Chine. La plupart des États asiatiques, africains et sud-américains ont déjà adhéré ou sont en passe de le faire. Trois grands États producteurs d’hydrocarbures, en l’occurrence la Russie, le Canada et le Brésil,  n’ont pas rejoint l’organisation.

Kamardine Soulé