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Processus d’attribution d’une deuxième licence : Vers la fin du monopole de Comores Télécom

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CONCURRENCE. Après l’ouverture des offres techniques, le magistrat Nourdine Abodo, représentant de la présidence de la République au sein du comité de sélection, a déclaré : «Conformément à la procédure, une fois les offres ouvertes, il y a la mise à l’écart de la sécurisation des offres financières, puis la remise des dossiers techniques et administratifs à la commission chargée de l’évaluation».

 

Le Comité chargé du processus de sélection d’un deuxième opérateur dans le secteur des télécommunications aux Comores a examiné, avant-hier, les offres techniques des trois sociétés en compétition. Il siégera encore demain, jeudi, pour examiner les offres financières. Le comité va donc procéder à un examen minutieux des dossiers.

D’ici vendredi 2 octobre, nous connaitrons officiellement le détenteur de la seconde licence de services de télécommunications électroniques aux Comores. Les opérateurs en lice sont Mauritius Télécom, Altice (au nom de l’opérateur français Sfr) et Telma. Ce dernier forme un consortium avec une autre société malgache, Sofima.

Tout juste après l’ouverture des offres techniques, le magistrat Nourdine Abodo, représentant de la présidence de la République au sein du comité de sélection et président de la séance, a déclaré : «Conformément à la procédure, une fois les offres ouvertes, il y a la mise à l’écart de la sécurisation des offres financières, puis la remise des dossiers techniques et administratifs à la commission chargée de l’évaluation.»

A son tour, Abou Oubeid Mze Chei, présent à la séance en sa qualité de président du Comité de pilotage du projet Rcip-4 de la Banque mondiale, principal bailleur de fonds du processus, a souligné que l’objectif de ce processus d’octroi d’une seconde licence de télécom était d’ouvrir le secteur à la concurrence.

«Notre objectif n’est pas tellement de gagner de l’argent dans cette offre financière, mais surtout d’ouvrir le secteur des télécoms. Evidemment, si le gouvernement gagne de l’argent, ce ne serait pas une mauvaise chose, surtout dans une situation de crise. Mais, il faut savoir que l’objectif retenu dès le départ est d’ouvrir le secteur des télécommunications», a-t-il dit.

Il a beaucoup insisté sur la présence d’une expertise internationale tout au long de l’opération. «Nous qui avons suivi ce problème des télécoms depuis 2012, nous avons fait en sorte que ce processus de seconde licence se passe dans les meilleures conditions possibles, de transparence surtout, et d’éviter des interférences. A ce titre, nous avons financé à grands frais les cabinets Artelia, Ernst & Young et le cabinet Eric Veve pour préparer tout ce processus», a ajouté Oubeid Mze Chei.

Dans le souci d’une plus grande transparence, le projet d’octroi d’une seconde licence télécom avait été présenté en mai dernier à Dubaï, devant les opérateurs et investisseurs intéressés. Seulement une dizaine d’investisseurs potentiels avaient répondu présent à la conférence. «Détrompez-vous, ce n’est pas la seule Anrtic qui pilote ce dossier.

C’est un dossier qui a réuni énormément de gens, notamment la Banque mondiale. Ce processus a été fiancé à grands frais pour arriver à bon port sans interférence. Et quel que soit le gagnant, nous voulons une deuxième licence dans ce pays. C’est cela notre objectif et rien d’autre», a indiqué Oubeid Mze Chei.

Dans la foulée, le directeur général de l’Anrtic, Alfeine Mohamed Hassane, a précisé que le régulateur est là pour servir de «boîte à lettre» et «gérer le quotidien», au cours du processus.

L. R. Rai Basgeet, directeur technique chez Mairitius Telecom, a remercié l’autorité de régulation et les parties prenantes au processus : «Nous restons confiants. Et nous souhaitons que le processus arrive à terme quel que soit le vainqueur.»

Le représentant de Telma, Norbert Razanakoto, conseiller  technique auprès du directeur général, a dit être conscient du travail laborieux dont a fait preuve le comité de sélection. «Je vous remercie au nom du consortium Telma-Sofima pour ce processus. Surtout pour la transparence et la convivialité dans lequel il se déroule. Je salue le but de ce processus qui n’est pas de faire de l’argent, mais d’ouvrir le secteur des télécommunications à la concurrence», a-t-il déclaré. Les représentants d’Altice (Sfr) n’ont pas souhaité s’exprimer.

Une fois sélectionné, l’opérateur aura quelques semaines pour se constituer en société de droit comorien. Selon les termes de références, un partenaire local doit détenir  20% du capital de la société qui sera créée à l’issue de  l’octroi de cette deuxième licence (lire Al-watwan du 28 septembre 2015).

Les Comores ne sont pas à leur premier essai en matière d’octroi de licence dans le secteur. Pratiquement cela fait trois ans déjà que les autorités comoriennes ont retiré une licence à la société Twama, filiale du groupe Comoro Gulf Holding, pour non-exploitation pendant la durée maximale prévue par les textes règlementaires.

Kamardine Soulé