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Filière vanille : Les Comores souhaitent reprendre leur place au niveau mondial

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VANILLE. Discuter des nouvelles dispositions à prendre pour sauver la filière vanille. Tel a été l’objet de la réunion hier mardi entre l’Ong Action rurale contre la pauvreté (Arcop) et la représentante résidente adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) aux Comores.

 

“La filière vanille est en train de mourir lentement, mais surement. Si rien n’est fait pour la relancer immédiatement, il sera trop tard “ estime le président d’Arcop, Aboubacar Abdoulwahabi. Selon lui, depuis 1980, la quantité de tonnage de la vanille exportée connait une chute libre aux Comores.

Troisième au classement mondial d’exportation de la vanille avec 200 tonnes de vanille exportée, soit 1000 tonnes de vanille verte, le pays n’occupait que la cinquième place en l’an 2000 avec 180 tonnes de vanille exportée. Dix ans plus tard (en 2010), les Comores pointaient au11ème rang. Aujourd’hui, elles s’enfoncent dans les profondeurs du classement (avant-dernière place), avec seulement 32 tonnes de vanille exportée.

Le président d’Arcop a alors fait part à la représentante du Pnud de ses inquiétudes, mais aussi de la volonté des agriculteurs et producteurs de vanille de sauver la filière, considérée jusqu’à une date récente comme ‘‘le premier créateur de richesse nationale’’.

Il a ainsi demandé l’appui technique et financier des Nations unies pour ‘‘relancer la machine’’ et produire ‘‘une vanille de qualité en grande quantité.’’ “Dans l’histoire économique et sociale de notre pays, la vanille a été un élément de cohésion sociale, de paix et de stabilité”, a déclaré le patron d’Arcop

La représentante résidente adjointe du Pnud, Emma N’goisan-Anoh, a montré sa disponibilité à appuyer techniquement et financièrement les producteurs de vanille pour une meilleure récolte. Elle a demandé à l’Ong d’organiser les coopératives régionales, afin de pouvoir bénéficier des formations et autres appuis techniques nécessaires.

“L’aspect organisationnel est plus que nécessaire pour tirer un bénéfice, nous sommes disposés à donner les coups de pouce qu’il faut pour arriver à de meilleures récoltes”, a-t-elle rassuré. Arcop, qui compte plus de cent trente membres actifs, a pour axe de travail prioritaire la renaissance et la revalorisation de la filière vanille, premier produit d’exportation et longtemps moteur de l’économie comorienne.

Ali Abdou