Examens du baccalauréat : Reprise de l’épreuve de l’anglais ce vendredi à Ngazidja
ENSEIGNEMENT. La décision n’a pas surpris, le porte-parole du gouvernement en ayant annoncé l’éventualité s’il se confirmait que l’épreuve a été trafiquée. Par ailleurs, l’examen du Bepc est reporté au dimanche prochain par «mesure de prudence».
L’épreuve d’anglais du baccalauréat session 2015 est à reprendre au niveau de Ngazidja. Ainsi en a décidé le gouvernement après confirmation des enquêtes que cette épreuve a, bel et bien, été trichée. «Des fortes suspicions portent sur la fuite du sujet de l’anglais et pour cela, j’ai pris la décision de refaire passer l’épreuve, le 10 juillet prochain. Cette décision est motivée par les rapports du président du jury de Ngazidja et des observateurs du ministère sur le terrain». Ainsi a expliqué, le ministre de l’Education nationale, la décision du gouvernement de refaire passer cette épreuve uniquement à Ngazidja, au cours d’un point de presse tenu le mardi dernier à Moroni.
Selon Attoumane Ali, les rapports des responsables chargés de veiller sur le déroulement du baccalauréat à Ndzuani et Mwali n’ont rien signalé de particulier. «Conformément aux textes qui régissent le bac, c’est seul le ministre qui a le pouvoir de décider l’annulation d’une épreuve. Sur la base des rapports qui m’ont été présenté, j’ai donc décidé de faire ne passer cette épreuve uniquement à Ngazidja», a-t-il précisé.
Et de rassurer que «sur la crédibilité de l’examen, il n’y a pas lieu de se faire des soucis». Le ministre a justifié sa décision d’organiser l’épreuve d’anglais uniquement à Ngazidja en montrant que «lorsque des irrégularités sont constatées lors des élections, des partielles sont organisées au sein de la circonscription où des problèmes sont constatés mais pas dans l’ensemble du territoire. C’est pour cette raison que nous avons décidé de faire repasser cette épreuve uniquement à Ngazidja». La décision n’a pas surpris, le porte-parole du gouvernement en ayant annoncé l’éventualité s’il se confirmait que l’épreuve a été trafiquée.
Par ailleurs, sur le report de l’examen du Bepc (Brevet d’études premier cycle) initialement prévu le 7 juillet, au dimanche prochain, le ministre a indiqué qu’il ne s’agit que d’une «mesure de prudence». «Nous voulons prendre les précautions nécessaires pour cet examen», a-t-il dit.
Par rapport à la suspension du directeur de l’Office national des examens et concours (Onec), mis en cause dans la fuite des épreuves du bac, le ministre a déclaré qu’étant donné que ce dernier «fait l’objet d’une enquête judiciaire, il ne serait pas bien qu’il continue à occuper son poste».
Il a dit, en outre, espérer que les personnes impliquées dans ces triches seront condamnées à rembourser la totalité des frais engagés pour la reprise de l’épreuve. «Par leur faute, l’Etat s’est engagé dans des dépenses, alors, elles doivent rembourser», a-t-il martelé.
Mm