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Fuite de l’épreuve d’anglais du baccalauréat : La conceptrice du sujet dément les accusations

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DEMENTI. L’inspectrice pédagogique  a confié que cela fait plus de 25 ans qu’elle conçoit ou valide des sujets d’anglais, à chaque fois elle était appelée parce qu’on avait confiance en elle.

 

La conceptrice du sujet d’anglais du baccalauréat 2015 trafiqué a démenti toute implication dans cette fraude, au cours d’une conférence de presse tenue samedi à Moroni. Madame Zaïitoune Mounir, enseignante d’anglais de carrière et ex-commissaire à l’Education à Ndzuani,  a convié, en partenariat avec l’ensemble du corps des inspecteurs et encadreurs pédagogiques, la presse pour démentir les accusations dont elle a été victime sur l’affaire de fuite de l’épreuve d’anglais des séries A4 et A1.

«Je voudrais le dire haut et fort qu’en aucune manière ni de quelque façon que ce soit, je ne suis concernée par ce qui s’est passé. Je suis complètement étrangère des faits qui me sont reprochés et j’irai jusqu’au bout pour prouver mon innocence», a déclaré l’ex-commissaire ajoutant qu’aucun des élèves présumés tricheurs ne l’a citée nulle part et qu’aucun indice n’a été  relevé la mettant en cause. 

L’inspectrice pédagogique a déclaré avoir voulu faire part de son indignation sur les invectives grossières portées par certaines personnes à son encontre. Zaitoune Mounir a fait savoir qu’elle a réalisé des travaux en tant qu’inspectrice générale pédagogique, dont la mise en place, à la demande du ministère de l’Education nationale (Men), de l’observatoire dont l’objectif est justement de surveiller ce qui se passe pendant les examens.

«En deux ans et demi, j’ai occupé le poste de commissaire à l’Education à Ndzuani, j’ai développé l’excellence à l’éducation, initiée pas le gouverneur Anissi Chamsidine, j’ai instauré la culture du mérite et du travail en primant les bon éléments,  j’ai mené un combat contre les fraudes, la corruption et le harcèlement au sein des établissements scolaires, cela fait partie des raisons pour lesquelles le journal Al-watwan m’a désignée parmi les dix personnalités de l’année 2013. Pourquoi aujourd’hui, à peine un mois après avoir quitté le poste de commissaire, je m’adonnerai à ce que je combattais avec ardeur ?», s’est-elle interrogée.

Et l’inspectrice pédagogique  de confier que cela fait plus de 25 ans qu’elle conçoit ou valide des sujets d’anglais. Elle a travaillé avec plusieurs responsables de l’Office national des examens et concours et, à chaque fois elle était appelée parce qu’on avait confiance en elle.

«Nous, collègues de Zaitoune Mounir, nous avons confiance en elle, nous la connaissons pour son sérieux et sa rigueur dans le travail. C’est une icône dans ce travail d’inspection pédagogique. Plusieurs d’entre nous ont suivi ses formations et conseils pour apprendre et maitriser ce métier», a témoigné l’un de ses collègues inspecteurs pédagogiques,  Moumini Abdallah.

Quant à l’ancien ministre de l’Education national et également inspecteur pédagogique de formation,  Ibrahim Hissani a plaidé pour l’innocence de Madame Zaitoune Mounir,  «connaissant son dévouement pour ce travail». «Nous aimerions que les réformes qu’elle a mises en place à Ndzuani soient également mises en place à Mwali et Ngazidja. C’est une personne à qui l’on doit beaucoup de respect dans toute l’éducation», a-t-il insisté. Ibrahim Hissani a surtout dénoncé un examen à deux vitesses. «Comment peut-on croire, à l’époque de l’internet, qu’une épreuve à été trichée à Ngazidja et non à Ndzuani et à Mwali ? », s’est-il indigné.

En tout cas, l’ensemble du corps d’inspecteurs et encadreurs pédagogique se dit confiant en la justice et souhaite que le coupable soit démasqué.  «Un jour, on ne trouvera pas de concepteur dans ce pays par peur d’être dénigré», a lâché un des collègues de Mme Mounir.

Nassila Ben Ali