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Enseignement primaire à Ndzuani : 140 candidats admis au concours de recrutement

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RESULTATS. L’attente des résultats a été longue puisque la correction ne s’est achevée que jeudi dernier. Ce qui fait croire à certains que «quelque chose se tramait sûrement du côté des organisateurs».Ce que réfute Taenlim Ahmed, le directeur de l’enseignement primaire de l’île.

 

Les résultats du concours de recrutement des enseignants du primaire, organisé conjointement par le commissariat à l’Enseignement et celui de la Fonction publique de l’île de Ndzuani le 15 août, ont été rendus publics le mardi dernier. Comme prévu, seulement 140 sur les 476 candidats ont été déclarés admis.

Taenlim Ahmed, le directeur de l’enseignement primaire de l’île, se réjouit du fait que presque tous les admis sont des enseignants de formation. «Je peux vous dire que 50 % des admis sont des titulaires de Difosi [Diplôme de formation supérieure d’instituteur], d’autres de Cap [Certificat d’aptitude professionnelle]. Il n’y a en fait qu’un ou deux admis seulement qui ne sont pas de formation d’enseignant, et là on peut dire que nous avons gagné», dit-il.

L’attente des résultats a été assez longue, puisque la correction ne s’est achevée que jeudi dernier. Ce qui fait croire à certains que «quelque chose se tramait sûrement du côté des organisateurs», mais une autre explication a été fournie par Taenlim. «Les examens organisés cette année dans l’île avaient tous été émaillés de problèmes, et c’est pour cela que nous avons voulu prendre notre temps pour vérifier et revérifier les corrections», explique-t-il.

Rappelons que l’année dernière, une centaine d’enseignants a été recrutée après concours au niveau du primaire et du secondaire sur un total de 1.274 candidats. En 2013, ils étaient 155 enseignants du primaire à être reçus au concours sur un nombre total de 250 postulants. L’engouement manifesté par les jeunes diplômés au chômage lors du premier concours a donc sensiblement baissé, à cause, disent-ils, du nombre limité de postes à pourvoir, mais aussi du montant assez élevé du droit de traitement des dossiers, fixé à 7 500  francs non remboursables. Or  il resterait encore 118 cases vides  à remplir dans l’enseignement primaire anjouanais.

A noter qu’à l’issue du concours de l’année dernière, outre la centaine d’enseignants qui avaient été recrutés, 43 autres avaient été déclarés «admissibles» et étaient, selon les autorités éducatives de l’époque, «mis en attente» pour «être embauchés plus tard dès qu’un poste se dégagerait».

Un engagement qu’Abdoulhamid Afretane, le successeur de Zaitoune Mounir à la tête du commissariat à l’Enseignement, n’a pas jugé bon de tenir, arguant que «ce concours n’est pas celui de l’année dernière». Convoqué par le Conseil de l’île la semaine dernière pour s’expliquer davantage sur cette promesse non tenue, le commissaire n’a pas non plus daigné s’y présenter. Il faut aussi souligner que, pendant que des dizaines de salles de classes manquent toujours d’enseignants, et tandis que les deux précédentes promotions de nouvelles recrues de l’enseignement (2013 et 2014)  sont toujours employées sous contrats avec une rémunération ne dépassant pas les 50.000 francs mensuels, le gouverneur Anissi Chamsidine n’a pas hésité à faire le «plein-emploi» dans son fief, Dar-nadjah.

Le 18 août dernier, le chef de l’exécutif anjouanais a rendu public 171 arrêtés de recrutement, nommant 91 «chargés de missions» et 80 conseillers personnels. Des «appâts politiques», utiles bien entendu à la veille d’un grand rendez-vous électoral, mais qui génèrent au même moment une incidence budgétaire de 23 millions de francs.

 

 

Sardou Moussa