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Grève à l’Udc. Risque de crispation chez les étudiants

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INQUIETUDES. «Je suis arrivé jusqu’ici à calmer mes collègues. Mais, je ne me sens pas en mesure de contrôler la situation et de nouvelles actions pourraient être engagées», a déclaré le président du l’Uneucom, Raouf-dine Mohamed. Selon le porte-parole du collectif des étudiants, Andil Saïd Ali, les rencontres entre le syndicat des enseignants et l’administration centrale de l’Université n’auraient pas abouti.

 

Suite à la grève illimitée déclenchée le 14 septembre par les enseignants de l’université des Comores, les étudiants ont décidé de faire entendre leur petite musique en effectuant mercredi dernier un sit-in de quarante huit heures sur le site de l’Institut de Formation des enseignants et de recherche en éducation (Ifere) à Moroni.

Selon eux, il s’agirait de la première étape d’une stratégie qui s’étalera dans le temps. Le lendemain, ils ont tenu une conférence de presse pour annoncer que si une solution n’est trouvée d’ici au mercredi, ils passeront ‘‘à la vitesse supérieure’’.

«Je suis arrivé jusqu’ici à calmer mes collègues. Mais, à partir du mercredi prochain, je ne me sens pas en mesure de contrôler qui que ce soit. De nouvelles actions pourraient être engagées», a déclaré le président du l’Uneucom, Raouf-dine Mohamed.

A en croie le porte-parole du collectif, Andil Saïd Ali, plusieurs rencontres entre le syndicat des enseignants (le Sneuc) et l’administration centrale de l’Université auraient eu lieu, mais ils ne sont toujours pas parvenus à un compromis.

Par ailleurs, les étudiants demandent aux enseignants de ‘‘bien négocier’’ avant de reprendre le chemin des amphithéâtres puisque, disent-ils, ‘‘après la rentrée, nous n’accepterons pas qu’il y ait encore une grève.»

Le samedi 3 octobre, les responsables de l’Uneucom ont été reçus par le ministre de la Fonction publique qui les as rassurés que les discussions entre l’Udc et la fonction publique allaient bon train pour enfin désamorcer la crise. Abasse Mohamed El-had a ainsi invité les étudiants à opter pour la voie du dialogue au lieu de descendre dans la rue et ‘‘donner aux pêcheurs en eau trouble une occasion de tout saccager’’.

La grève du Sneuc fait suite à un ensemble de revendications adressées à la présidence de l’Udc, notamment le paiement de la dette de l’Etat envers l’établissement, la mise en place d’une taxe au profit de l’université pour garantir son bon fonctionnement et le versement de trois mois d’arriérés de salaire.

Ali Abdou