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Education à Ndzuani : Mise en place de cellules de gestion des manuels scolaires

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SECURISATION. Cet organe de gestion des livres et documents didactiques destinés aux établissements scolaires du primaire est sensé mettre fin à leur “bradage” par certains agents du système éducatif et d’éviter que les manuels continuent à “alimenter le marché noir”, comme c’est souvent le cas actuellement.

 

Le commissariat anjouanais en charge de l’Enseignement a remis, lundi au cours d’une cérémonie, un lot de manuels scolaires à la Cellule de gestion des manuels scolaires de la Circonscription pédagogique régionale (Cipr) de Mutsamudu. La cérémonie a été organisée à l’école primaire de Misiri, en présence du gouverneur  de l’île Anissi Chamsidine et de nombreuses autorités. 

La Cellule de gestion des manuels scolaires est un organe qui sera mis en place dans chaque Cipr de l’île. Elle aura pour mission d’”éviter la disparition des manuels et de “veiller” à leur “bonne gestion en collaboration avec les responsables de la mairie”. Elle est aussi tenue de “renouveler les livres abimés en cas de besoin” et  “rendra compte”  au Conseil des écoles et au commissariat d’une façon régulière.

Cette année, lesdites cellules auront à gérer 50.000 livres scolaires, repartis dans les établissements de l’île, à raison d’au moins trois livres par élève, selon le commissariat. La fourniture desdits manuels ainsi que la mise en place de ladite cellule a reçu le soutien de partenaires tels que l’Unicef, la Jica, Wakaf humanitaire.

Dans son discours, le commissaire à l’Enseignement, Afretane Abdoulhamid (lequel soit dit en passant continue à occuper sa fonction malgré l’adoption par le Conseil de l’île d’une pétition contre lui), a énuméré “les conditions d’une éducation de qualité”, à savoir “la formation des enseignants, la maîtrise de la langue d’apprentissage, l’environnement scolaire, le pilotage des établissements et les manuels scolaires”, et a insisté sur cette dernière, soutenant que “la distribution des manuels scolaires dans les établissements reste un défi à relever pour la qualité des apprentissages”.

Si l’exécutif anjouanais a choisi de mettre en place un organe de gestion des livres et documents didactiques destinés aux établissements scolaires du primaire, c’est à cause de leur bradage par certains agents du système éducatif.

“Chaque année nous recevons des manuels scolaires dans les établissements, malheureusement les bénéficiaires sont oubliés et les manuels alimentent le marché noir et si vous demandez aux chefs des établissements de vous faire le point sur les manuels reçus, ils vous répondront qu’il n’y a plus de manuels (sic)”, a affirmé Abdoulhamid Afretane. C’est un moyen de les sécuriser.

Sardou Moussa