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Trois questions à Youssouf Boina, secrétaire général de l’Updc

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A quelques mois de la présidentielle, on ne connait pas encore les vice-présidents du candidat Mohamed Ali Soilihi. La bataille interne au sein de l’Updc pour ces postes est-elle à ce point difficile ?

Non. Jusqu’ici, il fallait d’abord résoudre la question du principal candidat aux présidentielles, je pense que c’était la première phase. Il fallait aussi tenir compte du mot du président qui, même s’il est au dessus de la mêlée sur le plan politique, il n’empêche que son origine politique, c’est l’Updc. Il fallait donc tenir compte de son avis et il l’a donné récemment devant des membres du bureau national. On sait désormais que son candidat préféré s’appelle Mohamed Ali Soilihi. Actuellement, le processus est en cours pour la désignation des vice-présidents, puis des gouverneurs.

 

Avec trois mois d’arriérés de salaires, le vice-président chargé des Finances ne part-il pas avec un lourd handicap aux présidentielles ?

Il part plutôt en position de force contrairement aux qu’en dira-t-on colportés ici ou là. Nous avons la chance d’avoir un vice-président dont le bilan est positif, quoi qu’on en dise. Il a réussi à payer tous les mois depuis l’installation du président Ikililou Dhoinine. Vous vous souvenez qu’à la veille de l’investiture, il y avait six mois d’arriérés de salaires imputables au régime Sambi. S’il reste aujourd’hui trois mois d’arriérés de salaires, cela veut dire que les quatre ans de présidence Ikililou ont été payés et on se retrouve avec les mêmes trois mois d’impayés du précédent régime. Il faut aussi reconnaitre que le vice-président règle beaucoup de problèmes qui ne relèvent pas toujours de ses compétences ; on vient de réceptionner des moteurs de Ma-mwe. La société est en situation de pouvoir fonctionner normalement. Toutes les questions difficiles de ce pays reposent sur les épaules de Mohamed Ali Soilihi. Si on lui reproche tout, à tort et à travers, c’est parce qu’on a le sentiment qu’il est l’homme fort de la situation. C’est positif, mais on exagère parfois. Il ne faut pas oublier que c’est grâce à son action sur la modernisation et l’assainissement de la gestion  des finances publiques que nous avons réussi l’Ippte. Il a à la fois l’expérience, le sens de l’Etat et puis l’ouverture vers le monde extérieur. Sur la scène politique, je pense qu’on trouve rarement des gens de ce calibre.

 

Avec quels partis politiques l’Updc entend nouer des alliances pour les prochaines présidentielles ?  

Pour l’instant, notre stratégie d’alliance a deux étages. Le premier étage est celui où on peut placer les alliés directs de l’Updc qui sont notamment le parti Orange et le  Radhi. Ce sont des partis avec lesquels nous avons marché ensemble au niveau des législatives ; jusqu’à présent, nous gardons des relations très étroites. Ils ont déjà été mis au courant du choix du vice-président comme candidat aux prochaines présidentielles, et ils estiment que nous devons continuer le processus électoral ensemble. Nous sommes en train d’étudier les modalités de fonctionnement de cette alliance. Le deuxième étage, ce sont les autres partis qui sont plus ou moins proches de nous. Comme par exemple le Fnj, le Front démocratique et d’autres partis encore qui peuvent s’aligner sur nos positions, avec qui nous pouvons établir un pacte d’alliance.

Propos recueillis par Nazir Nazi