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Hedj 2015 : Trois questions à Abbas Mohamed Elhad, ministre des Affaires islamiques

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A quelques jours du voyage vers les lieux saints de l’Islam, on assiste à un bras de fer entre le ministère et les agences de voyage par rapport au choix de la compagnie aérienne, Ethiopian Airlines. Quelle est l’origine de ce problème ?

Pour les agences de voyage, le contrat a été mal négocié. Après tout, c’est le ministère des Transports qui est habilité à prospecter et à rechercher les compagnies. D’après ce ministère, parmi les compagnies aériennes consultées, seule Ethiopian Airlines avait répondu. Nous avions un délai très limité et pour des questions sécuritaires, il fallait que le nom de la compagnie soit communiquée à l’Arabie Saoudite afin qu’elle puisse donner son avis. Je pense que s’il y a des soucis par rapport à ce contrat, ce n’est pas à la veille du départ des pèlerins qu’il faut les soulever. S’il y a eu de l’opacité, je trouve que ce n’est pas le moment de relever ces questions, car nous ne disposons pas de temps pour régler ces détails. Etant donné que ce sont elles qui détiennent l’argent et les passeports des pèlerins, elles resserrent l’étau et le ministère est impuissant.

 

Que veulent ces agences de voyage, à votre avis?

L’organisation du pèlerinage repose avant tout sur des enjeux financiers ; il y a les intérêts et les avantages des agences de voyage. Sur ce point, j’estime que le ministère a tout cédé. J’ai largement expliqué, au cours d’une émission télévisée, que le package normal devrait être fixé à 1,263 million de fc.  Le 10% de cette somme représente 126 mille francs ; quand on y ajoute les 50.000 francs liés à d’autres charges, on en arrive à un bénéfice de 175.000 fc par pèlerin. Aujourd’hui, la dernière demande formulée par les agences s’est orientée vers le taux d’intérêt ; elles nous réclament un taux d’intérêt de 9% et une franchise de 50 kg au lieu de 40 kg. Ce que les agences de transport ont oublié, c’est qu’il ne s’agit pas de Yemenia, qui opérait au niveau local depuis des années. Les compagnies aériennes telles que Ethiopian Airlines, Emirates et Air  Australes sont très exigeantes par rapport à ces questions de poids.

 

Peut-on dire que le Hedj 2015 est compromis ?

Il ne faut surtout pas céder à la panique. Les spécialistes en la matière sont confiants et me disent que le voyage vers les terres saintes aura toujours lieu, car il y a toujours eu de tensions entre les agences de voyage et le gouvernement. Je suis rassuré, car mes collaborateurs m’ont fait comprendre que les agences attendaient toujours les derniers moments pour soumettre leurs dernières exigences. Toutefois, je reste inquiet car si le contrat signé avec Ethiopian Airlines venait à être rompu, il pourrait y avoir des conséquences, j’espère qu’ils vont se ressaisir.

Propos recueillis par Mariata Moussa