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Signature du Programme-pays pour un travail décent 2015-2019

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Signature_BIT_Comores

EMPLOI. Le nouveau Programme-pays pour le travail décent se donne pour priorité la promotion de l’emploi et la protection sociale. Plus de 7,683 millions de dollars, soit plus de 3 milliards de francs, sont nécessaires pour
sa mise en œuvre.


Le Programme-pays pour le travail décent aux Comores, pour la période 2015-2019, a été signé hier, à l’hôtel Itsandra, entre le gouvernement, la Confédération des travailleurs (Ctc), le patronat et le Bureau international du travail (Bit). Destiné à réduire le niveau de la pauvreté, ce nouveau programme se donne pour priorité la promotion de l’emploi et la protection sociale. Il prend la relève de la première version mise en œuvre sur la période 2010-2014.

Plus de 7,683 millions de dollars, soit plus de 3 milliards de francs, sont nécessaires pour la mise en œuvre de ce programme de travail décent de deuxième génération. La contribution de la partie nationale est évaluée à hauteur d’un peu plus de 1,048 million de dollars, dont 845.505 dollars provenant du gouvernement et le reste provenant des partenaires sociaux. Environ 269.712 dollars proviennent d’autres partenaires déjà identifiés. Un peu plus de 6,526 millions de dollars, soit un peu plus de 2 milliards de francs, restent à mobiliser.

«Le programme que nous allons signer aujourd’hui constitue une des réponses que les Comores s’apprêtent à donner pour endiguer [le] phénomène de la [pauvreté]. Nous voulons tout de même rappeler que la signature de ce document n’est pas une fin en soi ; ce n’est qu’une étape essentielle qui va inciter chaque partie signataire à un engagement ferme et une appropriation de son essence afin de travailler pour atteindre les objectifs fixés», a déclaré Salim Soulaimana, secrétaire général de la Ctc au cours de la cérémonie de signature.

Pour l’occasion, le représentant de la principale organisation syndicale comorienne a lancé un vibrant appel pour la sauvegarde des principes du tripartisme construit autour du dialogue entre gouvernement, partenaires sociaux et partenaires au développement. Le secrétaire général de la Ctc a clos son discours en plaidant pour une justice crédible et un état de droit, préalables à un environnement paisible et toute réussite.

De son côté, la présidente du Mouvement des entreprises comoriennes (Modec), Faharate Mahamoud, s’est dit convaincue du rôle du programme dans l’émergence d’un environnement favorable à la création d’emplois et propice au développement du secteur privé national. «Le problème de l’emploi et du sous-emploi est mondial.

Dans notre pays, malgré l’absence de chiffres bien documentés, le chômage ne cesse de croitre et frappe plus particulièrement les jeunes. Et la situation de nos entreprises frappées de plein fouet par la crise énergétique, la baisse de l’euro et le ralentissement de nos activités ne présage rien de bon pour la création d’emplois décents», a ajouté la patronne des patrons comoriens. Pour elle, «le développement de nos entreprises exige des travailleurs motivés, compétents et heureux. Et leur bien-être passe par des rémunérations justes et équitables et par leur sécurité au travail, leur protection sociale et le soutien aux frais de transport qui pèsent lourdement dans leurs rémunérations».

Aenaes Chapinga Chuma, directeur régional du Bit pour l’Afrique, qui en est à sa première visite en terre comorienne, a soutenu que «le Bit est toujours fier d’avoir apporté son assistance technique aux Comores, et des résultats positifs ont été enregistrés».

Entre autres résultats, il a cité la mise en place du Conseil consultatif du travail et de l’emploi, l’élaboration de la politique nationale de l’emploi, le plan d’urgence de l’emploi des jeunes, la mise en œuvre des projets de coopération technique dans le domaine de la lutte pour le travail décent et la promotion de l’emploi des jeunes, l’appui institutionnel et le renforcement des capacités des représentants du gouvernement et des partenaires sociaux, la mise en place de la Maison de l’emploi et enfin l’intégration de l’emploi dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable. Clôturant la cérémonie, le ministre de l’Emploi, Darousse Allaoui, a salué le dialogue entre les differents partenaires. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à œuvrer pour la réalisation des priorités de ce nouveau programme quinquennal.

Selon «l’Enquête 1-2-3 », le phénomène du chômage est généralisé et affecte particulièrement les jeunes où le taux chez les 15-24 ans avait atteint le chiffre considérable de 50,5% en 2013.

Kamardine Soulé