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Grève des contractuels à El-Maarouf : Le mot d’ordre pas totalement suivi

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DEBRAYAGE. Le Collectif des contractuels dit regretter l’indifférence manifestée par leurs confrères fonctionnaires. «Ils sont restés indifférents par rapport à notre situation. Nous comprenons que cela ne leur dise rien, car cela ne les concerne pas. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de prendre nos responsabilités», a déclaré Ibrahim Hamidou.


Comme nous l’avons annoncé dans ces colonnes, les médecins, infirmiers et aides-soignants contractuels du Centre hospitalier national El-Maarouf sont entrés en grève depuis hier, mardi 5 mai. Selon Ibrahim Hamidou, secrétaire général du Collectif des contractuels, les grévistes réclament cinq mois d’arriérés de salaires. «Le directeur a payé seulement un mois le 30 avril au lieu des deux convenus», déplore-t-il. La direction d’El-Maarouf fait état des difficultés que traverse aujourd’hui l’établissement (baisse des recettes,…) pour les convaincre d’abandonner la grève. «Mais pour cinq mois, le minimum est de verser les deux. A défaut, nous poursuivons notre grève», soutient Ibrahim Hamidou.

Le Collectif des contractuels dit regretter l’indifférence manifestée par leurs confrères fonctionnaires. «Ils sont restés indifférents par rapport à notre situation. Nous comprenons que cela ne leur dise rien, car cela ne les concerne pas. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de prendre nos responsabilités», a ajouté Ibrahim Hamidou.

Malgré cette décision du Collectif, une partie des contractuels a quand même travaillé hier dans presque tous les services. Ils disent n’avoir pas été tenus informés du mot d’ordre de grève. Le directeur du Chn El-Maarouf, qui regrette que les grévistes ne l’aient pas averti de ce débrayage, qualifie l’attitude des contractuels de «rebellion». «Nous avons entamé des discussions pour voir comment régler ce problème de salaires, sachant que cette grève va entrainer une baisse des recettes», explique Mohamed Soudjay. A l’en croire, la crise énergétique a fait bondir les dépenses en carburant, qui s’élèvent à 7 millions de fc à ce jour.

Pour rappel, la masse salariale du Chn El-Maarouf a atteint 13 millions contre 7 millions pour les primes de gardes. Ainsi, appelle-t-il les grévistes à faire marche-arrière et à revenir à la table des négociations pour voir encore comment sortir de l’impasse.

Nassila Ben Ali