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Diplomatie : Le ministre annonce ses priorités et passe outre la question de Mayotte

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POLITIQUE ETRANGERE. Pour son baptême de feu devant la presse nationale en tant que nouveau ministre des Relations extérieures, Abdoulkarim Mohamed aurait pu mieux faire. Alors que la conférence devait porter sur ses nouvelles priorités et sur l’actualité internationale, elle a vite tourné autour de la question de Mayotte, après la diffusion par l’Union européenne d’un document qui exclut l’île de l’Union des Comores.


Abdoulkarim Mohamed, le nouveau patron de la diplomatie comorienne, a tenu hier une conférence de presse pour exposer sa vision sur la politique étrangère des Comores. Sa déclaration liminaire, à la fois vague et peu convaincante, laisse un goût d’inachevé.

Sous le feu des questions des journalistes, le ministre a paru moins solide et plus hésitant, notamment au sujet de Mayotte. Juste s’est-il contenté de citer la déclaration de Paris. Interrogé sur ces tee-shirts et autres documents diffusés hier par l’Union européenne qui excluent Mayotte de la carte géographique des Comores, il a déclaré n’avoir rien vu de tel. «Je ne suis pas au courant de cela», a-t-il lâché, sans convaincre grand-monde, le ministre ayant été, quelques minutes plus tôt, directement interpellé par des citoyens sur cette «humiliation» faite à notre pays.

Sur la question liée au vote de la diaspora, le Mirex promet de tout mettre en œuvre pour qu’il soit effectif en 2016, «même si ce n’est pas une tâche facile», a-t-il reconnu. Il s’est, en tout cas, engagé à octroyer au Commissariat chargé de la diaspora les moyens nécessaires pour qu’il puisse mieux s’occuper de ce dossier. Abdoulkarim Mohamed a fait part de ses trois principales priorités : renforcer la coopération régionale et celle avec nos partenaires privilégiés, une réorganisation interne du Mirex et prioriser les compétences au niveau du personnel.

«Mais, nous ferons savoir notre position sur le sujet à nos frères saoudiens», s’est-il empressé d’ajouter. Sur la question de la libre circulation des personnes au niveau des pays de la Commission de l’Océan indien (Coi), «je pense qu’à partir du moment où tous les dossiers relatifs aux demandes de visa sont complets, l’octroi dudit visa n’est aucunement refusé», a-t-il ainsi répondu.

Abdallah Mzembaba