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Trois questions à Younoussa Saïd M’madi, président du Conseil de l’île de Ngazidja

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Younoussa_Said

Vous avez quitté la cérémonie dédiée à la fête de l’Europe en guise de protestation contre la distribution de tee-shirts excluant Mayotte de la carte géographique des Comores. Comment qualifiez-vous un tel acte qui s’est produit sur la place même de l’indépendance ?

Je condamne fermement ce qui s’est passé jeudi à la Place de l’indépendance. Je considère cela comme une humiliation nationale. L’île de Maoré est sous colonisation française, mais elle appartient à l’Union des Comores. Aucun historien sérieux ne peut soutenir le contraire. Il est donc regrettable que, sur la place même de l’indépendance, on présente une carte géographique des Comores sans l’île de Mayotte. Les Comoriens qui étaient-là auraient dû avoir honte et manifester leur mécontentement. L’Union européenne est allée au-delà de ses limites. Les passeports comoriens comportent les quatre îles, les couleurs de notre drapeau ont rapport aux quatre entités qui composent l’archipel, alors aucune autorité n’a le droit de cautionner un tel acte.


D’autres autorités publiques dont des ministres n’ont pas réagi et sont restées jusqu’à la fin de la cérémonie. Peut-on dire que l’Etat a levé le pied sur la question de Mayotte ? Quel message adressez-vous aux autorités comoriennes ?

Je ne dirais pas que l’Etat a levé le pied sur la question de Mayotte. C’est à eux que vous devez poser cette question. Pour ce qui est de mon message à leur endroit, je leur rappellerais juste les limites géographiques de notre pays et leur dire que Mayotte en fait partie. Chaque Comorien doit défendre l’intégrité de notre territoire jusqu’à son dernier souffle.


En tant que président du Conseil de l’île de Ngazidja, comptez-vous saisir le gouvernement central sur l’incident qui s’est produit Place de l’Indépendance ?

Je pense qu’en ma qualité de citoyen comorien, avant d’être président du Conseil de l’île de Ngazidja, j’ai accompli mon devoir de citoyen et de président du Conseil de Ngazidja. De ce fait, je ne saisirai personne puisqu’on ne peut pas réveiller des gens qui sont au courant de tout. Mais, au-delà ce cet incident malheureux, nous approuvons la signature d’un accord qui apportera beaucoup de fruits au développement de notre pays.

Propos recueillis par Ali Abdou