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Comores - Banque mondiale : Six millions de dollars pour un projet dédié à la protection sociale

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SOCIAL. Six millions de dollars pour une durée de quatre ans (juillet 2015-juillet 2016). Telle est l’enveloppe globale du nouveau projet financé par la Banque mondiale aux Comores. Ce projet, appelé Filets sociaux de sécurité (Fss), a pour objectif «d’augmenter l’accès aux filets sociaux et aux services de nutrition dans les communautés les plus pauvres». Axé sur la protection sociale, il a deux composantes : les filets sociaux productifs et d´urgence, mis en œuvre par le Fadc et le programme de nutrition, placé sous l’égide de l’Unicef.


Dans la première composante du projet, l’objectif visé est d’augmenter les filets sociaux des ménages les plus pauvres, «tout en répondant à certaines des causes sous-jacentes de l’extrême pauvreté», a déclaré Dhoulfat Dhilkamal, directrice exécutive du Fadc (Fonds d’appui au développement communautaire).

A l’en croire, il s’agira de créer des activités («argent contre travail») dont la finalité est «d’améliorer l´environnement productif des communautés les plus pauvres ; ces filets sociaux bénéficieront directement à environ 4000 ménages». Ces activités seront pour la plupart axées sur la lutte anti-érosion, la conservation des sols et de l´eau, le reboisement, et l’augmentation de la capacité productive des ménages pauvres. Contrairement aux programmes précédents, le Fss «a une augmentation des bénéfices monétaires, soit 60 jours de travail par an sur trois ans, payés 1.000 kmf par jour, ce qui équivaut à un bénéfice de 180.000 kmf sur les trois ans», précise Dhoulfat Dhilkamal.

Parallèlement, une sous-composante appuiera les infrastructures de base (infrastructures d’eau ou d’assainissement) tandis qu’une autre est destinée « à répondre aux catastrophes naturelles, en favorisant un retour rapide à la vie normale des ménages affectés».

Au niveau de la deuxième composante du Fss, mise en œuvre par l’Unicef, la finalité est d´améliorer la nutrition des jeunes enfants dans les communautés pauvres. A cet égard, le représentant de l’Unicef aux Comores, Pierre Ngom, qui dit être satisfait de la mission que lui confie le gouvernement comorien, appelle tous les partenaires à travailler ensemble. «Ce combat, personne ne peut le gagner seul. Le gage de la réussite pour aboutir à des résultats tangibles réside dans le partenariat entre les différents acteurs», a-t-il fait savoir. Plus loin, il a tenu à dresser un constat sur la situation dans le pays : «Environ un tiers des enfants comoriens de moins de cinq ans (30,1%) accusent des retards de croissance avec des conséquences prévisibles et dévastatrices ; 11,1% de cette même tranche d’âges souffrent de malnutrition aigüe et 15% ont une insuffisance pondérale».

Pour y remédier, le Fss compte faire bénéficier le projet à des enfants de 0 à 5 ans et des mères d’enfants âgés aussi de 0 à5 ans, des femmes enceintes, des femmes qui allaitent et des femmes en âge de procréer vivant dans une extrême pauvreté. Ce sont en tout soixante-douze communautés qui vont bénéficier dont 8 à Mwali regroupées en trois zones, 17 à Ndzuani sur 5 zones et 47 à Ngazidja sur 5 zones. Le cumul atteint les 4.000 ménages (1720 à Ndzuani, 1800 à Ngazidja et 480 à Mwali).

Pour Mohamed Ali Soilihi, vice-président en charge du ministère des Finances, «ce projet permettra de poser des bases solides pour une transition de l’urgence vers le développement. Il est aussi un excellent exemple de collaboration entre mon ministère notamment le Fadc, les différents ministères techniques à l’instar de la vice-présidence en charge de la Santé mais aussi de nos divers partenaires comme l’Unicef».

Abdallah Mzembaba