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Passation de marchés publics : Validation des plans d’action à Ndzuani

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TRANSPARENCE. L’Armp et la Dncmp, instituées depuis trois ans par le code des marchés publics, n’ont jamais vraiment joué leur rôle. L’état d’aliénation des institutions censées réguler les marchés publics a été apparemment admis par tout le monde dans l’atelier.


L’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) et la Direction nationale de contrôle des marchés publics (Dncmp), ont tenu, le mercredi 20 mai à l’hôtel Johanna de Mutsamudu, un atelier de validation de leurs plans stratégiques de renforcement des capacités et des plans d’action couvrant la période allant de 2015 à 2017. Ont été invités à cette réunion des représentants des commissariats de l’île, des opérateurs économiques privés, des maires et des représentants de la société civile. Ladite stratégie a été présentée à l’assistance, de même que les deux institutions organisatrices de l’atelier. Des travaux de groupe centrés autour de débats sur cette stratégie s’en sont ensuite suivis. Par la même occasion, le code des marchés publics a été officiellement remis aux participants.

En gros, la stratégie de l’Armp repose sur le «renforcement des capacités des acteurs», l’«amélioration de l’information et de la communication», la «promotion de l’implantation des normes», la «mise en place d’un dispositif éthique» et la «mobilisation des moyens matériels et logistiques». Du côté de la Dncmp, elle consiste à «fiabiliser le contrôle de la procédure des marchés publics», «renforcer» sa «position dans son environnement», ou encore à «développer les compétences professionnelles».

Il faut maintenant espérer que les formulations écrites se traduisent enfin en actions, car rien ne le garantit. En effet, l’Armp et la Dncmp, instituées depuis trois ans par le code des marchés publics, n’ont jamais vraiment joué leur rôle. De part et d’autre de chaque institution l’on fait état, en dehors de l’insuffisance de moyens, de «nombreux facteurs de blocage», parmi lesquels «des résistances provenant aussi bien des autorités contractantes que d’acteurs du secteur privé, notamment en raison de résistances au changement».

Cet état d’aliénation des institutions censées réguler les marchés publics a été apparemment admis par tout le monde dans l’atelier. Salim Abdallah Youssouf, responsables finances publiques du projet Appui à la bonne gouvernance économique (Abge) : «C’est dommage de devoir attendre l’aide de la banque mondiale pour acheter des bancs et des ordinateurs pour la Direction de contrôle des marchés publics».

Un autre intervenant, Dhoihari Toiliha, secrétaire général au commissariat anjouanais à la Production : «On nous parle d’une volonté politique qui a créé l’Autorité de régulation des marchés publics, mais paradoxalement ce sont ces mêmes autorités politiques qui entravent sa bonne marche». Et même leurs propres dirigeants n’ont cessé de se plaindre. Ahmed Said Madi, le président de l’Armp, admet que «c’est une institution imposée par les partenaires internationaux et non pas créée par la volonté de notre gouvernement. Vous comprenez donc qu’on l’asphyxie volontairement».

SM