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Le ministre de l’Intérieur devant la presse : Sambi cherche à déstabiliser le pays et nous n’allons pas le laisser faire»

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POLITIQUE. Interrogé sur la rumeur d’un éventuel retrait du passeport diplomatique de l’ex-président de la République, Msaidié n’a pas exclu une telle possibilité si l’intéressé porte atteinte à l’image du pays à l’extérieur. «En voyageant avec le passeport diplomatique, il engage le pays dans ses faits et gestes ; or de nombreux incidents diplomatiques ont été constatés au cours de ses déplacements», a-t-il souligné, sans plus de détails.


Quelques jours après le rassemblement de l’opposition à Paris, en France, au cours duquel l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi a annoncé sa candidature en 2016, le ministre de l’Intérieur, dans une conférence de presse jeudi à Moroni, a vivement dénoncé cette déclaration qui, selon lui, est de nature à déstabiliser le pays. «Le gouvernement a compris que l’objectif visé par Sambi était de semer le désordre et nous n’allons pas le laisser entrainer le pays dans une nouvelle crise séparatiste», a-t-il dit. Et d’ajouter : «En ma qualité de ministre de l’Intérieur, ma mission consiste à veiller à la sécurité publique et je ne laisserai personne semer la zizanie aux Comores».

Il a, en outre, mis en garde les leaders politiques qui, à Ngazidja, cautionnent cette candidature de l’ex-président. «Comme lui, ils souhaitent nous replonger dans une période d’instabilité et provoquer la résurgence d’un esprit séparatiste à Ngazidja», a-t-il accusé. Houmed Msaidié a été, on ne peut plus clair : «La Constitution interdit la candidature de Sambi.

L’article 14 stipule qu’en cas de vacance de pouvoir (….), le président sera remplacé par le vice-président issu de l’île à laquelle échoit la présidence. Cet article, introduit dans la réforme de 2009 dont lui-même a été à l’origine, indique clairement que Sambi ne peut aucunement briguer la présidence en 2016».
Il a aussi cité cette phrase prononcée par Sambi lors de son investiture en mai 2006 : «C’est un pouvoir issu du peuple comorien, mais dévolu à un ressortissant de Ndzuani» (Yinu yezi ya Komori ya volwa mwana mdzuwani).

A l’endroit de ceux qui, à Ngazidja, appuient la candidature de l’ex-rais, il a déclaré : «A vrai dire, je ne comprends pas ce qu’il leur arrive ; les Wagazidja n’ont jamais été partisans du séparatisme car c’est l’île qui a bien compris que l’unité était plus importante que le reste. De notre côté, nous, gouvernement comorien, de même que la communauté internationale, n’allons jamais permettre qu’un citoyen remette en cause la stabilité chèrement retrouvée des Comores. Libre à lui de dire qu’il sera candidat en 2016, mais, ce n’est pas possible car nous n’allons pas lui laisser l’occasion».

Interrogé sur la rumeur d’un éventuel retrait du passeport diplomatique de l’ex-président de la République, Msaidié n’a pas exclu une telle possibilité si l’intéressé porte atteinte à l’image du pays à l’extérieur. «En voyageant avec le passeport diplomatique, il engage le pays dans ses faits et gestes ; or de nombreux incidents diplomatiques ont été constatés au cours de ses déplacements», a-t-il souligné, sans plus de détails.

Mariata Moussa