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Bras de fer entre Asc et son personnel : Le Conseil de l’île de Ndzuani s’implique pour trouver un terrain d’entente

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EMPLOI. La commission du personnel accuse Asc de vouloir «licencier un bon nombre» de ses salariés «âgés de 60 ans sans vouloir tenir compte de leurs droits tout au long de leur carrière (sic)».


Le bureau du Conseil de l’île de Ndzuani a reçu, samedi dernier, la direction générale d’Anjouan stevedoring company (Asc) et l’Inspection du travail et des lois sociales de l’île. Cette rencontre tripartite a été organisée par Dar-swafa suite à la lettre d’information déposée à l’institution le 19 avril dernier par un collectif des employés de la société Asc, et qui demandait au Conseil d’intervenir dans un différend né entre les employés et la société, relatif aux droits des employés. D’après le chargé de communication de Dar-swafa, Anfane Boinaïde, «le Conseil a écouté les deux parties, à savoir Asc et l’inspection du travail, et a décidé de mener son enquête de terrain». Selon toujours lui, «le Conseil avait déjà écouté le collectif du personnel quelques jours avant».

Ce personnel d’Asc qui s’est plaint devant l’inspection du travail et le Conseil de l’île, s’est regroupé au sein d’un mouvement spontané dénommé maladroitement «Commission du personnel du port». La dite commission accuse Asc de vouloir «licencier un bon nombre» de ses salariés «âgés de 60 ans sans vouloir tenir compte de leurs droits tout au long de leur carrière (sic)», tel que relaté dans la lettre adressée au Conseil. Et pour montrer aux élus de l’île qu’elle est dans son bon droit, la commission a joint à la lettre une «notification formelle» de l’Inspecteur du travail. Seulement cette notification ne donne pas raison sur toute la ligne aux employés mécontents.

Ainsi donc, face à un personnel ouvrier qui redoute un licenciement massif des ses éléments âgés sans droit à une pension décente ni à une prime d’ancienneté, l’Inspection du travail a tiré ses conclusions en s’appuyant notamment sur la «lettre du directeur général d’Asc» en date du 15 avril dernier ainsi que les «accords individuels conclus entre la société Asc et ses salariés» (appelé Convention collective du travail). Elle a rappelé, à propos de la prime d’ancienneté, que «cette épreuve a été relatée à travers les accords individuels entre Asc et ses salariés».

Mais selon elle, cette «commission du personnel du port» chargée de mener ce combat n’est pas légale. «Une présumée Commission du personnel sise au port de Mutsamudu, n’a pas raison d’exister», note l’inspecteur. Et de conclure ainsi : «Il est mis en garde contre toute personne, prestataire de ses services professionnels à l’égard de la société Asc de se ressaisir en suivant les normes établies par la loi du travail et les textes subséquents; dans le cas contraire, le service de l’inspection du travail et des lois sociales d’Anjouan serait dans l’obligation de saisir les instances judiciaires hiérarchiques supérieures, pour suite conséquente à donner d’une manière ou d’une autre.»

SM