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Prestation de soins à domicile : L’association Sitara veut organiser le secteur

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El_marouf

SANTE. Le débat a porté essentiellement sur la nécessité de faire réviser les textes relatifs au système de santé pour la protection de l’infirmier. Un autre point abordé lors des discussions, la mise en place de l’ordre des paramédicaux qui sont appelés à exercer librement.


La prestation de soins de santé à domicile a fait l’objet d’une réflexion hier, mardi 19 mai à l’Ecole de médecine et santé publique (Emsp), initiée par Sitara, l’association des paramédicaux libéraux. La structure est composée d’infirmiers comoriens sortants, la plupart, de l’Emsp. Son objectif est d’organiser une prise en charge à domicile des patients qui le désirent et qui peuvent être suivis à domicile. Deux ans après sa création, Sitara convie les doyens de la profession pour mener une réflexion sur les perspectives d’un bon fonctionnement de l’organisation.

La prise en charge de patients à domicile est perçue comme source de création d’emplois pour ceux qui ne sont pas enrôlés dans la fonction publique.
Selon le docteur Nizar Ahamada, pour oeuvrer dans la profession libérale médicale, il faut avoir au moins deux ans d’expérience dans une institution publique ou dans les cliniques privées reconnues. «Nous avons fait deux ans de travail avant de venir proposer et étudier ensemble les possibilités de lancer la santé à domicile, mais avant tout, nous voulons revoir les textes car ils ne définissent pas la profession libérale dans le pays. Et nous devons disposer des textes qui nous protègent », a-t-il souligné.

Le chirurgien a rappelé qu’un malade peut guérir ou mourir, mais le Comorien ne le comprend pas de cette façon. Et quand le décès survient à domicile, la situation peut se compliquer. «D’où l’importance de disposer de textes avant de nous lancer dans ce travail », a-t-il expliqué en outre.

Le débat a porté essentiellement sur la nécessité de faire réviser les textes relatifs au système de santé pour la protection de l’infirmier. «L’éthique et la déontologie du métier sont importantes pour établir la confiance entre le malade et le soignant mais aussi la qualité des soins», a rappelé le président de l’Association Bouharou Ismael. «Nous devons améliorer nos connaissances par le renforcement des capacités, car trois ans dans le domaine sanitaire ne suffisent pas dans le cadre paramédical»,a-t-il insisté.

Un autre point abordé lors des discussions, la mise en place de l’ordre des paramédicaux qui sont appelés à exercer librement. «La prise en charge à domicile à une place dans notre pays pour permettre de diminuer le séjour dans les hôpitaux et les coûts, mais les infirmiers doivent prendre leurs dispositions ; ne pas laisser les aides- soignants se rendre à domicile pour accomplir un travail qui ne relève pas de leurs compétences», a ainsi prévenu Dr Nizar Ahamada.

Asa