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La mairie de Moroni partie en guerre contre le laisser-aller

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URBANISME. La circulation des voitures à Moroni étant un autre casse-tête, la commune envisage la possibilité d’agrandir le tronçon allant de la Place de l’indépendance vers la Douane, en espérant d’ici deux ans trouver les moyens de doubler la voie routière dans cette zone afin de fluidifier la circulation.

 

Le maire de la capitale, Mohamed Daoudou, veut faire de Moroni «une ville propre, respectueuse de l’environnement et où il fait bon vivre». Pour y parvenir, l’équipe chargée de l’urbanisme et de l’environnement, dirigée par le premier adjoint du maire Mustapha Chamsoudine, veut se débarrasser des conteneurs de 20 et 40 pieds encombrant les abords des routes principales et qui servent, entre autres, d’épiceries, de magasins de stockage ou encore de garages.

«Il n’est pas normal de trouver des conteneurs ici», affirme-t-il. Avant d’ajouter «nous sommes face à un dilemme entre le laisser-aller et l’ordre et il nous faut choisir le second. Seulement les citoyens doivent nous accompagner dans cette quête car sans eux rien ne nous sera possible de réaliser, il y va de l’intérêt de la capitale».

Que deviendront les commerçants ainsi délogés avec leurs conteneurs ? Le premier adjoint du maire de la capitale explique que des kiosques de 3 à 4 mètres sont commandés en Chine pour remplacer les conteneurs ainsi évoqués. Concernant les carcasses de voitures trainant un peu partout dans la ville, Mustapha Chamsoudine déclare qu’un fonds de dix millions de francs est en discussion pour «nous en débarrasser vers un lieu spécifique qui servira, par la suite, de sorte de quartier de tous les mécaniciens». Il est à noter aussi que les panneaux publicitaires «qui défigurent la ville ne sont plus autorisés». Pour ce qui est des ordures ménagères l’équipe chargée de l’environnement dans la capitale souhaite les évacuer vers le site d’Itsundzu tous les jours.

Pour ce faire «nous étudions aussi la possibilité d’avoir des horaires d’ouvertures et de fermetures des marchés de la capitale afin d’être en mesure d’évacuer à temps et en heure les ordures vers Itsundzu».

Aussi, la circulation des voitures à Moroni étant un autre casse-tête, la commune évoque la possibilité d’agrandir le tronçon allant de la Place de l’indépendance vers la Douane «nous espérons d’ici deux ans trouver les moyens de doubler la voie routière dans cette zone afin de fluidifier la circulation», affirme Mustapha Chamsoudine. Toujours sur le volet circulation routière la mairie de la capitale envisage de «libérer les trottoirs en créant de zones artisanales concertées pour permettre aux piétons d’être en sécurité». La route ceinturant le marché Volovolo, par exemple, est pressentie être exclusivement réservée aux piétons.

Pour rappel, un arrêté municipal, rendu public tout dernièrement par la mairie de la capitale, interdit l’importation, la distribution et la commercialisation des sachets en plastique à compter du 1er janvier 2016. «Cette décision est irrévocable et nous appelons les citoyens et les grands commerçants à être de concert avec nous. Les grands distributeurs doivent nous épauler en distribuant des sachets en papiers bio dégradable car nous supposons que d’ici le début de l’année prochaine ils auront déstockés tous leurs sachets en plastique», affirme-t-on du côté de la mairie appelant aussi les autres communes à suivre l’exemple «pour un environnement meilleur sur l’ensemble du pays».

Mustapha Chamsoudine déclare, par ailleurs, que toutes mesures prises pour le mois sacré du Ramadan resteront définitives aussi bien au niveau de la circulation, des parkings que des marchands ambulants, notamment.

Abdallah Mzembaba