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Un faussaire de certificats médicaux entendu par la gendarmerie

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FALSIFICATION. Entendu hier par la gendarmerie suite à la plainte déposée par Mme Atua Mohamed, «Petit Moussa» a fait savoir  que la gendarmerie l’a laissé partir mais lui a fait comprendre que si un autre certificat venait à être découvert, il aurait certainement de gros ennuis.

 

Une affaire de faux et usage de faux certificats médicaux a amené les limiers à interroger le présumé auteur de ces documents, hier à la gendarmerie de Moroni. Il s’agit d’une usurpation du nom et de la signature de Dr Soumaihat Ahmed Soilihi, actuellement en formation au Sénégal. Celle-ci nie être l’auteur des deux certificats saisis.

Le premier, délivré en octobre 2014 à un certain Ahmed Ahmadi, atteste d’une «maladie grave au ventre». Le second, qui a mis la puce à l’oreille des services intéressés, a été signé en mai 2015 à Moroni alors que Soumaihat Ahmed Soilihi se trouve au pays de la Terranga depuis mars dernier. Selon ce deuxième certificat médical, le patient «A.M souffre d’une maladie grave au rein».

Madame Atua Mohamed, mère du médecin, a confié s’être impliquée pour découvrir le coupable de cette triche. «Je suis allée dans le village de A.M et il m’a indiqué le nom de celui qui lui a procuré le certificat médical», raconte-t-elle. Il s’agit, selon elle, d’un jeune homme surnommé «Petit Moussa».

Contacté par Al-watwan, ce dernier a reconnu les faits :» je voulais juste l’aider, d’ailleurs il ne m’a rien payé. Il m’a juste dit qu’il voulait envoyer son dossier en Egypte et qu’il lui fallait un certificat médical. Mon geste était parti d’une bonne intention et je le regrette énormément car je n’ai pas mesuré la gravité d’un tel geste», regrette-t-il.

Entendu hier par la gendarmerie suite à la plainte déposée par Mme Atua Mohamed, «Petit Moussa» a fait savoir  que la gendarmerie l’a laissé partir mais lui a fait comprendre que si un autre certificat venait à être découvert, il aurait certainement de gros ennuis. Les forces de l’ordre n’ont souhaité sévir sur cette affaire.

En revanche, le docteur M’madi Ibouroihima, président du Conseil de l’ordre des médecins et chirurgiens-dentistes, a indiqué qu’une enquête sera ouverte pour que les coupables soient connus afin de protéger les médecins d’éventuels problèmes de cet ordre.

Soumaihat Ahmed Soilihi explique : «je l’ai su parce que mon père travaille à l’ambassade d’Egypte, mais peut-être que d’autres médecins en sont victimes sans en être au courant. Cette pratique dévalorise tous les médecins comoriens. C’est une insulte à la profession, c’est inacceptable».

 

Abdallah Mzembaba