Quatrième comité de pilotage du Paftp: Trouver des solutions au chômage
FORMATION PROFESSIONNELLE. «Le gouvernement et la jeunesse comorienne, en particulier, attendent beaucoup du projet d’appui à la formation technique et professionnelle. Ils souhaitent voir la mise en place de programmes de formation professionnelle innovants qui permettront aux formés de s’insérer facilement», a indiqué le secrétaire général aux Finances.
La réunion du quatrième comité de pilotage du projet Appui à la formation technique et professionnelle s’est tenue, mardi 15 juin, à l’hôtel Itsandra sous l’égide de l’ordonnateur national du Fed. La réunion a vu la présence des représentants de l’Union européenne (Ue), du ministère de l’Education nationale, du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de l’ambassade de France et de représentants de la société civile.
Mis en place dans le cadre d’un appui particulier de l’Ue au gouvernement comorien, ce projet vise à trouver des solutions adaptées au système éducatif national et à l’épineux problème du «chômage et de l’employabilité». Le secrétaire général aux Finances a expliqué que la stratégie du projet consiste à mettre en place un système de formation professionnelle opérationnel qui sera préalable à la création d’emplois. «Il est évident que l’accès à l’emploi dans un contexte économique fragile aura besoin d’une vision claire sur les secteurs d’interventions et surtout sur la qualité des formations qui seront dispensées», a souligné Ahmed Houmadi Yahya.
Le secrétaire général a expliqué que cette assise est une occasion, après neuf mois, de faire une première évaluation de ce qui a été réalisé afin d’informer tous les Comoriens, en particulier les jeunes, des acquis et du devenir des activités du projet.
«Le gouvernement et la jeunesse comorienne, en particulier, attendent beaucoup du projet d’appui à la formation technique et professionnelle. Ils souhaitent voir la mise en place de programmes de formation professionnelle innovants qui permettront aux formés de s’insérer facilement», a-t-il indiqué avant d’exhorter le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle et celui de l’Education nationale, de continuer la bonne collaboration avec les différents partenaires du projet, de développer avec les gestionnaires des programmes de formation et de bien vouloir finaliser et soumettre les projets de textes.
«C’est une réunion importante pour tenir tout le monde informé et pour influencer les décisions pour les projets ; on veut faire en sorte que tout le monde soit impliqué à la prise des décisions sur les projets. Je pense que les travaux sont en bonne en voie d’exécution. Maintenant, il s’agit tout simplement de s’assurer que tout le reste soit mis en œuvre dans des bonnes conditions», a expliqué, pour sa part, Karina Dzialowska Vacher, chef de section pour la coopération avec les Comores à la délégation de l’Ue à Maurice.
Parmi les contraintes évoquées lors de la réunion, les difficultés pour les jeunes comoriens de présenter un projet. Beaucoup de ceux qui ont pris part à la réunion s’interrogent sur les moyens qui devront être mis en œuvre afin d’aider les jeunes à monter des projets. Ce problème serait évoqué partout dans les îles où les jeunes ne comprennent pas «comment pouvez-vous nous demander des projets, alors que nous ignorons comment les préparer ou les présenter».
«Effectivement, c’est un sujet qu’on a toujours pris en compte dans ces projets. C’est pourquoi il y avait de nombreuses réunions qui ont été organisées dans les trois îles pour d’abord informer toutes les parties intéressées à cet appel à proposition qui auront la possibilité de financer des petits projets. Et après, il y avait une autre formation spécifique qui répond à la question comment présenter un projet», a expliqué Mme Vacher.
Nazir Nazi