El-Maarouf : La grève est maintenue
SANTE. Les services des urgences sont en grève. Les médecins urgentistes refusent de reprendre le travail si leurs indemnités aux heures de garde ne sont pas versés.
Contrairement à ce que nous avions annoncé dans notre édition d’hier (N°2703 du mardi 23 juin 2015), la grève des médecins du service des urgences est maintenue jusqu’à nouvel ordre. Dans une réunion du samedi 20 juin dernier, regroupant des représentants du ministère de la santé et du comité de direction du Centre hospitalier national El-Maarouf mais aussi le médecin chef des urgences il serait ressorti qu’une promesse de paiement d’un des deux mois d’indemnités de garde sera honorée aujourd’hui même.
Partis de cette base, les six médecins grévistes ont fait savoir que si ledit paiement est versé aujourd’hui comme prévu, ils reprendront le boulot durant une semaine en attendant le versement du deuxième mois et si tel n’est pas le cas «nous serons contraints de reprendre la grève», martèle le docteur Hassane Mohamed Mbaé médecin au service des urgences.
Selon lui il n’y a jamais eu d’arrêt de grève: «le directeur de l’hôpital a préféré prendre des médecins d’autres services pour assurer le travail aux urgences c’est pour ça que la population n’a pas forcement ressentie notre mouvement de grève. Je tiens ici à dire que le directeur du Chn a parfaitement le droit d’agir de la sorte seulement je déplore le fait qu’il ne fasse aucun effort pour un dénouement heureux de notre situation».
Il est à noter qu’un autre facteur, survenu hier matin risque de briser les négociations. Effectivement le docteur Hassane Mohamed Mbaé affirme que lui et ses autres collègues grévistes ont été interdit de pénétrer et d’exercer dans le service des urgences.
Du côté de la direction du Chn, on reconnait les faits «mais je ne sais pas qui a ordonné un tel acte. Je suis farouchement contre ce qui s’est passé et j’ai ouvert une enquête pour déterminer les responsables. Notre objectif c’est le bien-être des patients alors interdire les médecins d’exercer leurs fonctions ne peut en aucun cas être cautionné» dixit Mohamed Soudjay directeur des lieux.
De son côté Hassane Mohamed Mbaé a tenu à rappeler que leur grève n’est effective que de 14h à 8h du matin «les autres heures, c’est-à-dire de 8h à 14h nous travaillons pleinement. Nous refusons de travailler aux heures de garde. Et nous ne travaillerons dans cette tranche d’heures que si nos indemnités relatifs aux deux mois que nous revendiquons sont payés».
Abdallah Mzembaba