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Sacs en plastique : Ulanga-Ngazidja préconise une série de mesures d’accompagnement

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ENVIRONNEMENT. « L’Ong Ulanga-Ngazidja plaide qu’une politique nationale ou insulaire soit mise en place pour accompagner cette bonne initiative, notamment concernant la distribution gratuite des sacs en papier. Il s’agit d’une prise de conscience pour la gestion de l’environnement qui mérite les encouragements de tout un chacun».

 

Pour renforcer l’arrêté N° 15/Cm du 5 juin 2015 du maire de Moroni interdisant l’utilisation des sachets en plastique, Ulanga-Ngazidja, préconise une série de mesures pour accompagner la décision de la commune  et faire en sorte qu’elle aille jusqu’au bout. « C’est une bonne initiative qui mérite d’être saluée, renforcée et accompagnée. Ainsi, il va falloir un fort engagement dans tous les secteurs, notamment la douane comorienne et les commerçants, pour enregistrer un succès par rapport à cet arrêté ô combien très important », a déclaré Hachime Abderemane.

Ce responsable de l’Ong Ulanga pense que l’initiative devrait être étendue dans l’ensemble  du territoire de l’île de Ngazidja au lieu d’être limitée seulement à Moroni. Et plus tard, dans l’ensemble du territoire comorien. « Si on regarde actuellement partout dans l’île de Ngazidja, dans les foyers, dans les places publiques, les sentiers, les forêts, au bord de la mer, nous sommes envahis par les sacs et toutes autres matières en plastique telles que les bouteilles et autres», a fait observer Hachim Abérémane.

Son Ong propose d’abord  d’accompagner en premier lieu les artisans recycleurs et les ménages avec d’autres sacs tels que les paniers traditionnels (Yirumba) et les sacs en papier ou carton. Pour Ulanga,  le secteur des transports aurait un très grand rôle à jouer, notamment dans les ports et aéroports pour saisir les sacs en plastique. « L’Ong Ulanga-Ngazidja plaide qu’une politique nationale ou insulaire soit mise en place pour accompagner cette bonne initiative, notamment concernant la distribution gratuite des sacs en papier.

Il s’agit d’une prise de conscience pour la gestion de l’environnement qui mérite les encouragements de tout un chacun », a assuré Hachime Abderemane qui a montré que certains pays, comme l’Afrique du sud ou le Ruwanda, n’ont pas hésité à voter des lois pour l’interdiction et le contrôle des sacs en plastique, mais aussi à mettre en place des mesures dans les aéroports pour le contrôle des emballages en plastique. « Les consommateurs ont un grand rôle à jouer concernant l’utilisation de sacs en plastiques : ils doivent adopter une consommation responsable en refusant les sacs en plastiques devant les caisses dans les magasins, et en amenant systématiquement leurs sacs cabas avec eux pour faire leurs courses », a-t-il recommandé.

Pour rappel, les sacs en plastique sont une source de pollution considérable, durant tout leur cycle de vie. Fabriqués à base du pétrole, ils sont très polluants et leur production consomme  demande beaucoup d’eau, de l’énergie, et est responsable d’une émission de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.

Facilement transportable par le vent, ils voyagent très loin, et pendant plusieurs années, raison pour laquelle on les retrouve partout dans les milieux naturels : champs, rivières, montagne et mer. Ils sont responsables de la destruction de la biodiversité  et tuent des milliers d’animaux marins chaque année. Selon la société française Vedura, une société qui agit pour la protection de l’environnement, « Ils étouffent et étranglent de nombreuses espèces marines, comme les tortues, les dauphins, les thons, qui les ingèrent car ils les confondent avec des proies ». 

Nassila Ben Ali