Imprimer

Caritas-Comores : Une Ong soutenant la santé des personnes plus démunies

Le .

Joomla
Joomla

Wordpress
Wordpress

 

 alwatwan actu image

HUMANITAIRE. Chaque année, près de 30.000 personnes démunies bénéficient des actions de Caritas-Comores. Au cours de l’année 2014, 28 étudiants ont effectué des stages dans les services de Caritas Comores et 9 ont décroché un contrat.

 

L’activité de la Caritas-Comores a été plus intense en 2014, si l’on se fie au rapport publié en ce mois de juillet. Le centre, bénéficiant d’un appui de Secours catholique-Caritas France et de l’Afd depuis 2010, s’est engagé dans un processus d’amélioration de la qualité des soins de santé par le renforcement des capacités du personnel, l’amélioration des conditions d’accueil, de consultation et d’hospitalisation. Il y a eu également les apports techniques et financiers des ambassades de France et d’Australie, de l’Unicef, du Rotary club, du centre hospitalier de Mayotte, du Lions club et de l’Ordre de Malte. 

Fondée en 1979 à Moroni, pour offrir des soins de santé à la population la plus démunie,  Caritas-Comores dispose des centres de santé de Moroni et Mwali, des postes de santé de Mbeni et Ndzuani, en plus des dix sites de stratégie avancée en zone rurale à Ngazidja couverts grâce à une équipe mobile.

En moyenne, ce sont près de 30.000 personnes démunies qui bénéficient des actions de l’organisation humanitaire, chaque année. En 2014, Caritas s’est donnée pour mission, l’amélioration de la qualité des soins et le renforcement institutionnel.

Le premier objectif a été rendu possible grâce à l’affectation du personnel qualifié complémentaire comme médecin et sage-femme à Mbeni t à Ndzuani, de matériels et d’équipements de laboratoire, et de matériels de soins dans toutes les structures. Une autre réalisation de taille, pour l’année écoulée, est l’ouverture du bloc des brûlés et la pratique de greffage cutané au centre de santé Caritas-Moroni.

Mais c’est depuis 2010 que les activités de la Caritas sont renforcées et multipliées grâce au recrutement et au renforcement des capacités des ressources humaines, autant pour le personnel soignant que pour le personnel administratif. La Caritas emploie 77 salariés et, en  2014, 28 étudiants ont effectué des stages dans les services Caritas-Comores et 9 ont décroché un contrat.

L’année dernière, les différentes structures de la Caritas aux Comores ont eu à traiter 28.603 cas curatifs, soit 4% de la population comorienne. Rien que son centre de Moroni, il a reçu 15.912 cas avec 2.731 hospitalisations, 1.325 brûlés, soit 8,3% des cas reçus. En outre, 282 enfants malnutris sont reçus et pris en charge, 120 indigents ont bénéficié des soins gratuits et 60 détenus à la maison d’arrêt de Moroni ont bénéficié de prises en charge médicales. Le centre pratique également des analyses médicales et des échographies.

Selon le rapport, le greffage des grands brûlés se fait au bloc depuis le dernier trimestre de 2014. «L’impact est grand en terme de coût, d’efficacité et de prise en charge des malades. La Caritas se doit donc, à partir de 2015, de renforcer le fonctionnement du bloc des brûlés en termes d’équipement». Le poste de Mbeni a reçu 3.193 cas contre 1.744 en zone rurale.

Caritas a également effectué à Ngazidja 67 consultations prénatales, 200 enfants suivis par mois, 315 enfants malnutris dépistés, 1218 enfants entre 0 et 11 mois vaccinés, 425 femmes enceintes et 417 en âge de procréer vaccinées.  Mwali a reçu 4 406 cas et demeure la seule île dont son centre Caritas a fait, en 2014, des échographies obstétricales aux femmes enceintes.

A Ndzuani, ce sont 3.348 patients qui ont été reçu tout au long de l’année écoulée. A noter que le poste de santé Mutsamudu n’a qu’une année d’existence et l’île est la plus défavorisée et la plus peuplée. Selon le même rapport, Caritas œuvre également pour l’autopromotion des femmes afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté des femmes et filles qui viennent demander au quotidien de l’aide. L’organisation leur apprend la couture, la broderie, l’alphabétisation et les notions d’éducation à la vie dans les centres sis à Moroni, Vanadju et Dembeni à Ngazidja. Une centaine de femmes et filles ont fréquenté ces centres l’année dernière.

La Caritas, envisage poursuivre les mêmes objectifs généraux qu’en 2014, l’amélioration de l’offre de soins et le renforcement institutionnel. Elle s’est engagée dans un processus de professionnalisation. Des partenariats avec l’Ecole de médecine et de santé publique et le centre hospitalier de Mayotte permettent de participer à de nombreuses formations et d’échanges. Elle envisage intensifier ses activités de prise en charge des enfants malnutris grâce à l’appui du Lions Club et de l’Unicef.

Le centre de réhabilitation et d’éducation nutritionnelle sera réaménagé afin de proposer un meilleur service aux enfants et aux parents accompagnants. Pour le centre des brûlés, le projet sera développé autour de 6 grands axes,  l’aménagement du bloc existant, la rééducation pour les brûlés, l’installation de sources d’énergie, le renforcement de compétences du personnel, l’approvisionnement des intrants et les équipements.

Asa