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Parlement des jeunes : Le président aborde les sujets de l’emploi, des droits de l’homme..

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JEUNESSE. Emploi, précarité des contractuels, situation des stagiaires,  traitement des jeunes prisonniers, attribution de bourses d’études aux lauréats, transport universitaire sont les sujets brûlants abordés.

 

Le parlement des jeunes a tenu hier, mardi 11 août au palais du peuple, une conférence de presse pour exposer les multiples difficultés que rencontre la jeunesse comorienne. Au menu de cette rencontre, les représentants de la jeunesse comorienne ont évoqué, entre autres, la situation des 400 contractuels du gouvernorat de Ngazidja, celle des jeunes stagiaires qui travaillent depuis plus de 6 mois dans les différents départements administratifs de l’Etat, le traitement des jeunes prisonniers à la maison d’arrêt de Moroni, l’attribution de bourses d’études aux lauréats des examens nationaux, le transport universitaire vers le site de Mvuni et l’affaire Handuli.

Mais avant d’aborder les points essentiels de cette conférence, Taoufiki Mhadjou, président du parlement des jeunes, a rendu un vibrant hommage aux jeunes athlètes comoriens pour leur décision de retirer les Comores des 9èmes Jeux des Iles de l’océan Indien, pour sauver l’honneur de notre pays.

Selon lui, face à cette volonté de Paris d’humilier les Comores, il était du devoir du gouvernement comorien de demander à la délégation comorienne de quitter les Jeux. «Une telle mesure devrait être suivie par la décision du chef de l’Etat de demander à l’ambassade de France à Moroni de rentrer à Paris pour réfléchir à une nouvelle politique de coopération entre nos deux pays».

Le président du parlement des jeunes a évoqué la question de plus de 400 jeunes recrutés par le gouvernorat de Ngazidja lors de la dernière campagne électorale et dont, jusqu’aujourd’hui, aucun d’entre eux n’a  perçu un centime de son salaire prescrit dans son contrat de travail. Il a demandé aux autorités de l’île de Ngazidja de prendre les dispositions nécessaires pour que ces jeunes perçoivent leurs droits, «ou bien si elles n’ont pas les moyens de les payer vaut mieux qu’elles les autorisent à rentrer chez eux au lieu de les utiliser sans rien en retour», a-t-il sollicité.

Taoukiki Mhadjou a passé en revue la question des jeunes stagiaires dans les différents départements administratifs, qui dépassent les six mois de stage sans indemnité ni contrat de travail. Il a, en outre, souligné les mauvais traitements des jeunes prisonniers à la maison d’arrêt de Moroni. Selon lui, la prison n’est pas un endroit de torture mais plutôt une maison d’éducation, implorant presque la «pitié de ces jeunes puisqu’ils pourraient être des sauveurs de notre nation», a-t-il interpelé les autorités.

Le chef du parlement des jeunes a abordé, en outre, la question de l’attribution des bourses d’études aux lauréats du baccalauréat de cette année. Le conférencier a demandé qu’une commission partiaire, qui devrait réunir toutes les parties prenantes, soit mise en place pour veiller au respect strict de l’attribution des bourses aux jeunes qui ont obtenus des mentions à l’examen du baccalauréat.

Il a lancé un appel solennel aux dirigeants de l’Université des Comores de se concerter sur la question du transport universitaire vers le site de Mvuni avant la rentrée universitaire 2015-2016 puisque, selon lui, il n’est pas normal que les futures responsable de ce pays ratent leurs études supérieures à cause de transport universitaire.

Toufiki Mhadjou a sollicité le gouvernement d’entendre la voix de la jeunesse comorienne et de revenir à leur décision sur l’affaire Handuli. Si c’est pour des intérêts de la nation, que le gouvernement agit, il devrait en principe se conformer à la désapprobation du peuple.

  Ali Abdou