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Cinq corps d’enfants non-identifiés ont été enterrés avant-hier

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«Aucun responsable du ministère de la justice n’était au courant de l’existence de ces enfants décédés et c’est à travers la radio Labraka Fm, que nous avons eu l’information», a déclaré l’inspecteur général des services judiciaires, Idi Bazia.

 

Le grand mufti de la République, le Croissant rouge comorien et le parquet de Moroni ont enterré, mercredi dernier, cinq enfants âgés d’un mois à un an qui se trouvaient depuis plus de cinq ans à la morgue de l’hôpital El-Maarouf.

Selon le responsable de ce service, Ali Bacar, ces enfants y ont été déposés depuis 2009 par des agents du Centre des opérations de secours et de la protection civile (Cosep). La plupart a été retrouvé au bord de la mer par le Cosep et le dernier au sein de l’hôpital El-Maarouf, il y a près de deux mois.

D’après des médecins, ces enfants étaient âgés entre un mois à un an et aucun d’entre eux n’avait pas été identifié. Devant des cas pareils le travail du service consiste à informer la justice et il revient, par la suite, au parquet et au ministère de faire les enquêtes pour connaitre l’origine des enfants et les causes de leur mort.

« Nous avons crié auprès des responsables et personne n’a entendu nos cris. C’est hier (mercredi,Ndlr), seulement, que des responsables de la justice accompagnés du Croissant Rouge et du grand mufti sont venus les récupérer pour aller les enterrer «, se dédouane-t-on au service de la morgue.

Selon l’inspecteur général des services judiciaires, Idi Bazia, c’est à travers les médias que le ministère a eu vent de cette affaire. Le ministre de la Justice va, donc, ordonner l’ouverture d’une enquête pour connaitre la (ou) les personnes qui ont donné l’autorisation de l’enterrement de ces enfants et les raisons qui les ont poussés à donner un tel ordre. Mais surtout, retrouver les origines de ces enfants et les causes de leurs décès.

Selon l’inspecteur général, cette enquête pour déterminer l’identité de ces corps sans vie devait avoir été menée avant l’enterrement de ces enfants. Malheureusement, «aucun responsable du ministère de la justice n’était au courant de l’existence de ces enfants décédés et c’est à travers la radio Labaraka Fm, que nous avons eu l’information», a déclaré Idi Bazia. L’ancien procureur de la République a « du mal à comprendre » comment une telle affaire est arrivée jusqu’à ce stade sans qu’aucun responsable du ministère de la justice n’en soit au courant.

Ali Abdou