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Comores comedy club 2 : Un public conquis

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A la fin du spectacle, tout le monde est resté scotché à sa chaise, tout le monde a voulu rencontrer les artistes, tout le monde a voulu s’enquérir de la date du prochain spectacle. «J’aimerais que ce genre de spectacle soit présenté chaque week-end», a lancé Maman Naçrou.

 

Le deuxième volume du Comores comedy club (Ccc) a eu lieu dans la soirée du samedi dernier à l’Alliance française de Moroni. Sept comédiens, en tout, plus l’animateur ont réussi à exciter le public, à le capturer et à le faire rire. Un public averti, un public commode, un public très enthousiasmé par le spectacle offert par la Bande à Fouad.

Le public a eu droit à sept sketchs, tous comiques et engagés car dénonçant des mentalités de la société et de certaines villes. Plusieurs thèmes ont été abordés, notamment, le transport en commun, les jeunes sur Facebook, les comédiens et le metteur en scène, les nouveaux Dj, entre autres. «Je dirai qu’il y a de l’avenir avec ces gars. Ils ont réussi à capter mon attention, surtout avec le sketch de Moroni et de Mitsamuhuli», a déclaré Tidjara regrettant que le spectacle fût très court.

Parlant du spectacle, il y eut Faida, surnommé la romancière, qui a abordé les rencontres sur Facebook, Allaoui, surnommé le blanc, qui a critiqué les metteurs en scène et Mohamed Faikal qui s’est attaqué aux nouveaux Dj avec leurs français massacré.

Ce jeune guitariste a repris des passages illustrant ce massacre comme : «je veux que tu seras la mère de mes enfants» de petit Hadad, «je suis un garçon très amoureuse, qui te plait à tous les amoureux, je suis ton épouse et je veux que tu soyez ma femme» de Papedi, ainsi de suite.

Les comédiens du Ccc ont amené leur public à vivre l’histoire d’un habitant de Mitsamihuli venu s’installer avec sa tante à Moroni. Amir, puisqu’il s’agit de lui, a abordé la question du repas à Moroni avec les enfants des régions rurales. «Mon premier jour, c’était un fiasco total. Quand on m’a présenté la tasse avec une feuille de salade, un morceau de tomate, de petits traces de carottes arrosés d’une sauce de moutarde avec un morceau de pain.

J’avais cru que c’était l’entrée, je me préparais pour le repas de résistance, en vain. C’était tout. Washile !», a crié celui qui s’était habitué à deux kilos de riz. Il a également traité le thème des femmes citadines de Moroni avant de parler de l’homosexualité dans les grandes villes. «Taxi ndo trangani !», lance le comédien imitant les bourgeoises de Moroni s’adressant aux taximen comme à des personnes familières donc sont sensées connaitre l’endroit à la recherche aux même titre qu’elles.

Le transport en commun n’y a pas été épargné. Les caractères des conducteurs de bus du sud de l’île ont fait l’objet d’un sujet qui a explosé les spectateurs. «Quand on embarque avec ses vaches, quand les freins du bus lâchent, quand le chauffeur ne peut pas déplacer sans le surnombre…» se remémorait la comédienne qui n’a pas omis Ma-mwe avec «ses efforts à rendre les villes et les villages toujours plus… obscures».

Malha Mhousine a étrillé les jeunes qui ne veulent pas travailler, les jeunes qui attendent les jours des mariages pour se gaver dans les grands festins servis à ces occasions. Avec Nouria et  Abdoulmadjid, le public s’est régalé. Surtout quand Nouria, alias Nounou, a abordé cette nouvelle mode chez les jeunes pour nommer leurs camarades. «Nounou, Chacha, Rara, Fafa, Kaka», s’est-elle moquée.

A la fin du spectacle, tout le monde n’a pas voulu partir, tout le monde a voulu rencontrer les artistes, tout le monde a voulu savoir la date du prochain spectacle. «Tellement nous avons envie que ce genre de spectacle se fasse chaque week-end», a lancé Maman Naçrou qui n’a pas voulu quitter l’Alliance.

En tout cas pour le leader de ce groupe, les acteurs sont satisfaits. «Nous sommes contents que cette foule se soit déplacée pour nous. Cela prouve que ce que nous faisons est bien, je vous remercie tous», a lancé  l’animateur du groupe, Fouad Salim, à la fin du spectacle.

 Nassila Ben Ali