Imprimer

Environnement : Des sacs en papier pour lutter contre la pollution

Le .

Joomla
Joomla

Wordpress
Wordpress

 alwatwan actu image

 

Aux Comores comme ailleurs, les sacs en plastique sont dangereux pour l’environnement. Ils représentent une sérieuse menace sur la santé. En raison de ses méfaits, de nombreux pays ont déjà interdit la production et la vente de ces types de sachets, notamment le Rwanda, la Tanzanie, le Gabon, le Botswana, l’Algérie, ou encore le Tchad, Maroc, pour ne citer que ceux-là.

Dans notre pays, il a fallu du temps pour que les autorités nationales, insulaires et municipales prennent conscience de la nécessité d’adopter des mesures contre la prolifération des sacs en plastique. La mairie de Moroni vient de lancer ‘‘l’opération zéro sachet.’’ Si le délai de janvier 2016 pour éliminer définitivement l’usage des ces jetables parait plus compliqué à tenir, l’initiative est salutaire et mérite d’être accompagnée.

L’association pour la protection de l’environnement Banda Bitsi ( Ape2b) se distingue dans ce combat contre les sachets non dégradables. Elle a entrepris de valoriser l’artisanat comorien en produisant des sacs en papier. Composée presque entièrement de femmes, elle a bénéficié de nombreuses sessions de formation en la matière. Noura Mbaé Abdou assure la formation de ses consœurs.  ‘‘Nous travaillons en étroite collaboration avec la mairie de Moroni. Pour l’instant, nous n’avons pas reçu aucune aide ; nous travaillons avec des moyens de bord»,  dit-elle.

«La protection de l’environnement est une priorité, il faut penser à l’avenir de nos enfants», avait déclaré en juillet dernier, le premier adjoint au maire chargé de l’Urbanisme, Moustoipha Chamsidine, lors du lancement de la campagne «Zéro  sachet ». Pour lui, ‘‘la vente de sachets en plastique dans la commune sera bientôt assimilée à un délit.’’

Titulaire d’une licence de sciences de la vie de l’Université des Comores, Noura Mbae Abdou assure que «en tant qu’association de l’environnement, c’est pour nous un devoir de former  la population sur les effets de l’utilisation des sachets et autres produits en plastique. Mais surtout montrer aux Comoriens  comment produire des sacs biodégradables.»

Elle appelle l’Etat comorien et les organismes nationaux et internationaux à appuyer la production de sacs en papier. «Nous voulons que l’Etat s’engage sur l’environnement, et nous apporte des machines qui nous permettrons d’assurer les sacs non pollueurs aux Comores. Et nous sollicitons aussi les consommateurs  de prendre en considération les produis locaux, car sans cela, l’économie resteras fiction».

 Chamsoudine Saïd Mhadji (stagiaire)