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30 ans de littérature comorienne d’expression française

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A cette occasion, une conférence sur l’œuvre de Mohamed Toihiri, considéré comme le père de la littérature comorienne d’expression française, a eu lieu, dimanche, à l’école primaire publique de Mitsudje, en présence de plusieurs hommes de lettres.

 

L’Association des étudiants de Mitsudje, en partenariat avec les autorités de cette ville du centre de l’île de Ngazidja, a célébré le weekend dernier, les trente ans de la littérature comorienne d’expression française. Plusieurs activités culturelles ont été organisées pour la circonstance, samedi et dimanche, notamment une soirée théâtrale, un carnaval, une exposition d’œuvres littéraires. De même, une conférence sur l’œuvre de Mohamed Toihiri, considéré comme le père de la littérature comorienne d’expression française, s’est tenue le dimanche à l’école primaire publique de la principale localité de Hambu en présence de plusieurs hommes de lettres.

C’est le cas de l’auteur du Bal des mercenaires, Aboubacar Saïd Salim, qui est revenu sur le parcours de l’auteur de La République des imberbes, du Kafir du Kartala et de La Nationalité et L’Ecole de Bangano, deux pièces théâtrales. «Toihiri a la chance et la malchance d’être le premier des écrivains comoriens d’expression française. Il doit donc assumer le rôle du père. Et il l’assume car Toihiri est accessible, modeste, gentil, un des rares cadres qui ne dit pas de mal des autres», devait déclarer Aboubacar Saïd Salim.   

L’intervention de l’écrivain et homme de culture, Soeuf El-Badaoui, était axé sur l’«émergence » de la République des imberbes dans la littérature comorienne. «C’était en 1985 et depuis cette date, la littérature comorienne d’expression française s’est fait un nom dans le monde entier». Selon l’auteur de «Moroni blues», Mohamed Toihiri avait, alors, ouvert le chemin pour tout ceux qui voulaient écrire.

Pour sa part, Saïd Abdoulhalim Mohamed Elaminne a présenté le personnage de Guigoz dans le premier roman de Toihiri. Un mot-valise, selon l’auteur de “Ngani la cite de djinn”, formé de «guide» et de «mongozi», le surnom du président Ali Soilihi. Quant à l’auteur de «La secte de la virginité», Fahoudine Ahamada Mze, il a abordé la question de l’inter-culturalité dans les œuvres de Mohamed Toihiri. «L’activité de l’écrivain n’est pas gratuite. Il travaille beaucoup, se demande pourquoi écrire et à qui s’adresser», a expliqué le jeune écrivain.

L’assistance a eu droit, également, à une présentation de l’enseignant-chercheur de l’Université des Comores, Soeuf Elamine, sur la violence verbale. Dans les ouvrages de Mohamed Toihiri, la violence verbale est, selon l’enseignant, toujours abordé dans la «succulence» de la langue et des mots, notamment, dans l’école de Bangano. «Ces derniers temps, la violence verbale commence à gagner du terrain et c’est devenu un art pour les uns, un courant littéraire qui se développe pour les hommes de lettres», a-t-il soutenu en indiquant, à l’instar de Toihiri, que l’insulte et l’injure constituent un monde qu’il faut étudier et mieux connaitre.

 Nassila Ben Ali