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Presse. Fin de la formation sur le journalisme d’investigation

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L’Association des femmes comoriennes de la presse (Afpc) a organisé, du 16 au 21 décembre à Moroni, une formation sur le journalisme d’investigation au profit d’une vingtaine de journalistes exerçant dans divers médias à Ngazidja, Mwali et Ndzuwani.

Dans son discours de fermeture de cette formation, la présidente de l’Afcp, Saminya Bounou, s’est réjouie de cette semaine d’échange d’expériences entre professionnels de la presse. Elle a salué la richesse des débats et la qualité des exposés des deux intervenants, Mohamed Hassani et Ahmed Ali Amir.

Ce n’est pas la première fois que l’Unesco apporte son appui à la presse comorienne. Selon Aboubakar Boina, point focal de l’organisation onusienne aux Comores. Au-delà de ces formations périodiques, l’Unesco a également assisté les journalistes dans l’élaboration de la Charte de Hamramba, entre autres.

Ahamada Ali Chebani, journaliste à Radio Ngazidja et l’un des bénéficiaires de la formation, a déclaré avoir beaucoup appris de ces échanges, notamment sur la manière de mener une enquête. «Nous allons vers des élections ; cette formation nous a permis de mieux nous préparer. J’ai aussi fait la connaissance d’autres journalistes avec qui nous avons échangé sur l’exercice de notre métier», a-t-il indiqué.

 

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Il faut dire que durant la semaine de formation, les journalistes ont été appelés à mener des enquêtes thématiques, notamment  sur le financement de la campagne électorale. Cette enquête a révélé  l’inexistence d’un cadre réglementaire sur les questions liées au financement de la campagne. Pour Moustadrane Ben Salim, secrétaire général à la Cour constitutionnelle, ‘‘aux Comores, il n’y a pas de cadre juridique dans ce domaine car le gouvernement n’appuie pas les partis politiques’’.

Selon des membres de la Commission électorale nationale  indépendante (Ceni), interrogés à ce sujet, une loi aurait été votée en 2013 et elle devrait normalement entrer en vigueur à compter de janvier 2016, aussitôt après sa promulgation. ‘‘Cette loi régit le fonctionnement des partis politiques, comment ils doivent s’organiser, la cotisation des militants,… Elle prévoit aussi une aide financière de l’Etat aux partis politiques reconnus, lors de la campagne électorale.

Le montant de cette aide sera fixé par décret pris en conseil des ministres et budgétisé par la loi des finances. Toutefois, à l’heure qu’il est, aucun texte ne régit le financement de la campagne des partis politiques», a fait savoir Anzmata Abdou, juriste et responsable de la formation à la Ceni. «Il n’y a pas, cependant, un plafonnement limite que le candidat ne peut pas dépasser. Encore moins une structure de contrôle pour connaitre les sources de financement. La Ceni ne dispose d’aucun texte qui la permet de contrôler les candidats ou  les partis politiques sur les financements de la campagne, leur provenance ni leur utilisation», regrette-elle. 

Sur la question de la provenance de l’argent qui finance la campagne de chaque candidat, le code électoral ne reste muet. «L’article 152 du code électoral définit les peines en cas de manquement (corruption, afficher sur la place de l’autre, affiches très grandes que le format autorisé,…), mais jamais on ne parle de financement de la campagne ni de sa provenance», a fait savoir Said Mzé Dafiné.

 Abouhariat Said Abdallah