Imprimer

Centre hospitalier national El-Maarouf : Le nouveau directeur souhaite engager des reformes d’envergure

Le .

Joomla
Joomla

Wordpress
Wordpress

alwatwan actu image

 

Parmi les réformes que Zain-El Abidine souhaite mettre en œuvre, figure en priorité  la sécurisation des recettes. «Si j’arrive à stabiliser les finances, je peux envisager des réformes parce que j’aurais alors des moyens nécessaires. Et cela me permettra d’avoir la confiance des partenaires», pense-t-il tout haut. Autre réforme d’envergure : la gestion des ressources humaines. «Je veux être entouré d’une équipe capable d’accompagner les réformes que je souhaite effectuer’’, dit-il. Bonne chance M. le directeur !

 

Dix jours après son installation officielle, le nouveau directeur du Centre hospitalier El-maarouf n’a toujours pas la haute main sur les comptes de l’établissement. C’est toujours le comité de gestion, mis en place durant la période de crise, qui signe les principaux actes relatifs à la gestion financière de l’hôpital. «J’ai entrepris des démarches auprès des autorités compétentes pour que je puisse disposer de la signature ; j’espère que d’ici à la fin de cette semaine, tout sera réglé. Car, ce type de gestion alourdit le fonctionnement quotidien d’El-Maarouf», a déclaré à Al-watwan Zain El-Abidine Abdallah. Il faut dire que, malgré ce changement intervenu à la tête du Chn, la situation est restée en l’état. Certes, le service minimum est assuré, mais la grève des médecins risque de se radicaliser après la radiation de la fonction publique de certains de leurs confrères.

Le nouveau patron des lieux reste convaincu que seule une décision politique peut décanter la situation et permettre à l’établissement de reprendre son rythme normal de fonctionnement. «On ne peut rester dans cette situation. Les patients et l’hôpital sont lésés», dit-il. Il a pris l’initiative de convoquer prochainement les médecins pour ‘‘trouver ensemble une issue à cette grève’’. «J’ai des propositions de sortie de crise que je vais leur soumettre et voir ce qu’ils peuvent faire comme compromis. Ensuite, j’irais voir ce que le gouvernement peut concéder de son côté’’, fait savoir Zain Al Abidine.

Par ailleurs, vu les difficultés auxquelles fait aujourd’hui face l’hôpital, qui n’arrive même pas à supporter les charges nécessaires, notamment le fonctionnement, les salaires des contractuels, l’électricité, l’entretien ou encore la maintenance de ses appareils, il entend demander l’accompagnement du gouvernement. «Nous vivons dans un dilemme, qui nécessite l’accompagnement de l’Etat pour pouvoir se relever, car les recettes de l’hôpital seules ne peuvent rien», a-t-il affirmé.

A l’en croire, plusieurs factures de fournisseurs seraient en souffrance, particulièrement au niveau du laboratoire qui achète ses réactifs à l’extérieur. «Par prudence, le service de comptabilité n’a pas engagé de nouvelles dépenses, car la situation au 30 novembre 2015 indique que la trésorerie n’est plus en mesure de prendre en charge les dépenses de l’hôpital dans l’immédiat.

 «Trouver  une issue à cette grève»

Rien que le salaire des contractuels, il nécessite un montant de treize millions par mois. On est passé d’un effectif de 263 à 298 agents contractuels du 31 décembre 2014 à ce jour. D’où les difficultés actuelles d’honorer les salaires», ajouta-t-il.

Parmi les réformes que Zain-El Abidine souhaite mettre en œuvre, figure en priorité  la sécurisation des recettes. «Si j’arrive à stabiliser les finances, je peux envisager des réformes parce que j’aurais des moyens. Et cela me permettra d’avoir la confiance des partenaires», pense-t-il tout haut. Autre réforme d’envergure : la gestion des ressources humaines. «Je veux être entouré d’une équipe capable d’accompagner les réformes que j’entends effectuer. Or, dans la situation actuelle, il y a un personnel pléthorique au niveau de la direction, nommé en dehors du cadre légal», dit-il.

Le nouveau directeur envisage, en outre, de revoir le système d’administration et les services généraux, notamment le service des achats. «Je dois travailler avec les professionnels des services et des fournisseurs légalement enregistrés pour ce genre de travail. Le respect strict du manuel de procédures en termes d’achat. Je vais instaurer un système d’audit annuel en dehors des inspections que la Cour des comptes peut entreprendre», soutient-il.

Une réforme lui tient aussi à cœur, la professionnalisation de certains services : «L’hôpital ne peut pas tout faire. Nous devons reléguer les travaux que nous ne pouvons pas faire à ceux qui le peuvent, et instaurer une gestion basée sur les résultats, l’objectif étant de mesurer la performance des uns et des autres et d’avoir une visibilité sur le travail de chacun». Enfin, il entend introduire une gestion basée sur la satisfaction du patient. «Si on travaille dans un hôpital en mettant de côté la satisfaction du patient, c’est que nous n’avons pas compris notre rôle», a conclu le nouveau patron du Chn El-Maarouf.

Abouhariat Said Abdallah