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Routes : le vice-président Bourhane défend son bilan

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Selon Nourdine Bourhane, si les travaux de certains axes jugés ‘‘prioritaires’’ n’ont pas pu, à ce jour, être entamés, comme Wani-Bambao-mtsanga et Moroni-Hahaya, c’est parce que ‘‘les financements promis ne sont pas arrivés’’. Ces fonds devaient provenir des engagements de la conférence de Doha de 2010.

 

Le vice-président en charge du ministère de l’Aménagement du territoire, Nourdine Bourhane, a tenu une conférence de presse lundi après-midi à l’hôtel Johanna de Mutsamudu pour «dresser le bilan de son action depuis bientôt cinq ans à la tête de ce département». Son exposé a été essentiellement axé sur les routes déjà construites et refaites et celles en voie de l’être.

Pour lui, ce bilan est «positif» même si «l’objectif de 100 % n’a pas pu être atteint à ce jour à cause de nombreux imprévus». Il n’exclut pas d’achever le chantier avant la fin du mandant. ‘‘Les financements sont là», dit-il. Le vice-président a, par ailleurs, rappelé que ces vingt dernières années, deux routes seulement ont été construites, à savoir «celle reliant Hamramba à Ikoni au temps du président Azali Asoumani et la route principale de la capitale Moroni sous le précédent régime».

Il a annoncé, dans la foulée, le prochain démarrage des travaux de construction des axes Mutsamudu-Sima et Papani-Moya à Ndzuani, Mitsamihuli-Mbadjini à Ngazidja et, enfin, Miringoni-Fomboni et Ndremeyani-Djando à Mwali. Une autre route transversale, destinée à raccourcir le trajet Dindri-Lingoni, est aussi au programme.

Les financements de ces travaux viennent, notamment de l’Union européenne et du Fonds saoudien.

Selon Nourdine Bourhane, si certains axes jugés ‘‘prioritaires’’ n’ont pas pu, à ce jour, être entamés, comme Wani-Bambao-mtsanga et Moroni-Hahaya, c’est parce que ‘‘les financements promis ne sont pas arrivés’’. Ces financements devaient, pour rappel, provenir des promesses de la Conférence de Doha de mars 2010. Interrogé au sujet de la présumée «surfacturation de ces travaux auprès des bailleurs qataris», le vice-président a répliqué en demandant à son tour «pourquoi, si c’est cela la raison, les autres projets issus de cette conférence n’ont pas vu le jour ?».

Vers la fin de la conférence, un journaliste a voulu savoir «si la région du bas Nyumakele, notamment la route menant à Komoni, est définitivement oubliée dans ces projets de routes».  Le vice-président Nourdine a tenté de le rassurer, en soutenant qu’«il reste encore des jours au régime pour se rattraper», et que «de toutes les façons, si les travaux déjà annoncés étaient effectivement réalisés, il ne resterait que 10 % de routes non refaites». 

Il est toutefois difficile pour certains commentateurs de comprendre le choix du gouvernement de construire des routes transversales (exemple de l’axe Dindri-Lingoni), dont l’urgence n’est pas avérée, au lieu de chercher à désenclaver des villages comme Uzini, Outsa, Komoni ou Kangani.

Sardou Moussa