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Assassinat de Hadidja A. Kassim : Le Mirex se défend d’avoir lâché le dossier

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A la question de savoir pourquoi le corps n’est toujours pas rapatrié, le conseiller technique du Mirex affirme qu’actuellement, le meurtrier peut demander une autre autopsie ; donc nous ne pouvons pas encore rapatrier le corps et encore moins procéder à la toilette mortuaire pour ne pas insérer d’autres empreintes que ceux du tueur».

 

Hier, dans la journée, Abdoul’Anzizi Mdziani, conseiller technique au Mirex, a organisé une conférence de presse à Moroni pour infirmer l’information selon laquelle le ministère aurait abandonné le dossier du meurtre de Hadidja A. Kassim en décembre à Dubai.

En présence de certains membres de la famille de la défunte, il a tenu à apporter un éclairage sur l’évolution de cette affaire. «Le coupable, qui est donc le patron de Hadidja, a reconnu les faits et a été condamné à la peine de mort, en plus d’une amende pour dommages et intérêts», a déclaré Abdoul’Anzizi Mdziani. Cependant, le coupable peut, en ce moment, interjeter appel du jugement, a-t-il indiqué.

A la question de savoir pourquoi le corps n’est toujours pas rapatrié, le conseiller technique du Mirex affirme qu’ «actuellement, le meurtrier peut demander une autre autopsie ; donc nous ne pouvons pas encore rapatrier le corps et encore moins procéder à la toilette mortuaire pour ne pas insérer d’autres empreintes que ceux du tueur». Dans le même temps, «une autre Comorienne, du même village que Hadidja, a été retrouvée dans le même bâtiment, heureusement saine et sauve. Elle est une témoin-clé dans cette affaire». On a appris que, pour les besoins de l’enquête, cette dernière n’allait pas encore non plus être rapatriée. «Elle a confirmé qu’elles avaient reçu plusieurs coups. L’autopsie a même révélé des traces de fer à repasser sur le corps de la défunte».

D’autres problèmes s’ajoutent au rapatriement du corps de Hadidja A. Kassim dont le fait qu’elle ne disposait pas de papiers en son nom. «Son ex-patron avait pris soin de récupérer son passeport, et elle n’avait plus de visa. Nous avons du travailler avec la Dnst (Direction nationale de la sûreté du territoire, Ndlr) pour présenter ses pièces d’identité aux autorités de Dubaï».

 

«Pas de papiers d’identité»

Par ailleurs, le rapatriement devrait, selon le conseiller, être assuré par l’agence ayant recruté Hadidja A. Kassim. Seul problème : Abdou’Anziz Mdziani soutient, dans la même conférence de presse, que cette agence ne devrait plus exister, étant donné que les activités de ce genre sont interdites depuis 2013. D’ailleurs, «l’agent recruteur de cette agence, qui est Comorien, a été entendu par la justice», a-t-il précisé.

Selon lui, c’est tout un réseau qui se cache derrière ces pratiques. Il conseille vivement aux familles comoriennes de ne pas laisser leurs proches partir aux Emirats arabes unis sans l’aval du Mirex et du ministère de l’Emploi. Quant aux propos de Said Larifou, qui affirme à qui veut l’entendre qu’il est l’avocat de la famille de la victime, le Mirex est catégorique : «Aucun membre de la famille de Hadidja ne nous a fait savoir qu’ils avaient saisi Me Larifou pour les représenter et c’est pour cela qu’il n’a pas pu entrer dans la salle d’audience», martèle Abdoul’Anzizi Mdziani.

Et d’ajouter, plus mordant : «Saïd Larifou confond le droit et sa campagne d’homme politique ; il veut être le héros dans ce genre d’affaire et cherche à diaboliser le pouvoir en place et c’est regrettable pour quelqu’un comme lui».

Ahmed Mdroudjaé, membre de la famille de la victime, «remercie le gouvernement pour les efforts qu’il consent dès le début de cette affaire et tient à dire que Saïd Larifou dépasse les bornes, ce n’est pas normal». Pour rappel, Hadidja A. Kassim, originaire de Nkurani ya Sima, au sud-ouest de Ngazidja,  est morte à l’âge de 21 ans, presque un an après son arrivée à Dubaï. Elle était partie travailler comme serveuse dans un hôtel, mais elle finira comme femme de ménage chez une famille de Dubaï, où elle a donc perdu la vie à la fin de l’année.

      

 

Abdallah Mzembaba