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Changement climatique : Record de chaleur cette année

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Pour faire face à la canicule, le docteur Nassur Said Soimih conseille aux sujets âgés de boire beaucoup et de ne pas s’exposer au soleil dans la mesure du possible.

 

Depuis deux mois, on assiste à une élévation anormale et continue de la température aux Comores. Dans certaines régions, de nombreuses familles dorment à la belle étoile, vu le pic de chaleur à l’intérieur des habitations.

Selon le chef du service de prévision et de recherche météorologique, Hakim Youssouf, ce phénomène s’appelle El-Nino. «Il se traduit par la diminution de la vitesse du vent et une hausse de la température à la surface de l’eau», explique-t-il. El-Nino est, en effet, un phénomène climatique situé dans l’océan Pacifique et caractérisé par une hausse du niveau des eaux. Il est souvent associé au cycle de variation de la pression atmosphérique globale entre l’Est et l’Ouest.

A en croire toujours Hakim Youssouf, ce courant saisonnier serait à l’origine de nombreux cyclones. ‘‘Par contre, chez nous, El-Nino nous protège contre ces mêmes cyclones parce qu’il ralentit la vitesse du vent’’, précise-t-il.

Par ailleurs, le même technicien fait savoir que l’élévation du niveau de la température dans le Pacifique (jusqu’à 35%) a des répercussions directes dans l’océan Indien, qui enregistre du coup 2° de plus qu’en temps normal. «C’est la raison pour laquelle il fait plus chaud chez nous.

Ce phénomène, qui a commencé en novembre 2015, s’est accentué en décembre et s’étendra jusqu’au mois de mars 2016», assure-t-il. Il faut dire qu’aux Comores, la température normale entre décembre et janvier oscille autour de 28°. Cette année, elle va jusqu’à 30°. Hakim Youssouf rappelle que les Comores ont vécu ce phénomène El-Nino en 1960, 1972 et 1988. ‘‘Mais, cette fois, il a dépassé en intensité tous les autres’’.

S’il estime que les précipitations se feront rares, il appelle la population à être, cependant, plus vigilante et à l’écoute des médias, ‘‘car tout peut changer d’un instant à l’autre’’, dit-il.

Pour sa part, Abdoulatuf Ali Mze, observateur de l’Anacem (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie) indique que la température de l’eau atteint 32° à partir de 11h et baisse à 31° à 18h. Or, de juillet à septembre 2015, elle était de 27°. «Concernant la température sèche, celle qui produit la chaleur, elle est de 32° à partir de 11h et peut monter quelques fois jusqu’à 36 voire 37°», affirme-t-il.

Face à ce phénomène de chaleur extrême, le docteur Nassur Said Soimih conseille aux sujets âgés de boire beaucoup et de ne pas s’exposer au soleil dans la mesure du possible. «Il faut fermer les volets et les fenêtres le matin et ne les ouvrir que l’après-midi. Boire beaucoup est valable à tout le monde, mais surtout les personnes âgées. S’il le faut, je conseille de leur faire boire parce que, souvent, les sujets âgés ne ressentent pas la soif», insiste le médecin.

Au niveau de la région de l’océan Indien, le bulletin de la prévision de Maurice indiquait hier un affaiblissement du vent et une température maximale de 29 ° contre 33° pour le cas de Rodrigues.

Abouhariat Said Abdallah