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El-Maarouf, une semaine après la reprise

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Aux urgences, l’infirmier en poste a confié que le flux des patients était toujours le même, pendant et après la grève. « Nous avons toujours travaillé avec le service minimum et maintenant, ça continue avec la reprise».

 

Lundi   18 janvier 2016. Il est 11h00. On compte déjà une semaine depuis que le Centre hospitalier national El-Maarouf a repris ses activités après presque six mois de grève. Sous une matinée pluvieuse, quelques patients attendent un taxi à l’entrée. La reprise est plutôt timide. Un médecin par-ci, quelques patients par-là et des infirmiers en blouse blanche qui, tantôt déambulent, tantôt sont assis sur un banc.

Selon Mme Zouhouroi, sage-femme aguerrie qui travaille au service de gynécologie, il faut attendre la fin de cette semaine pour évaluer la reprise. «Les médecins viennent à leur poste, mais les patients timidement. Je pense que la nouvelle de la reprise n’a pas encore atteint tout le monde, comme la radio n’arrose pas tout le territoire. Mais ça va aller de bouche à oreille et les patients vont venir au fur et à mesure» dit-elle.

Pour Maman Fatima, comme l’appellent les intimes, le service de gynécologie obstétricale reçoit en moyenne 20 patients par jour. «Le médecin-chef est déjà passé le matin ; il a fait la consultation et est déjà parti» nous a confié un autre infirmier du service de médecine B. A 11h00, il n’y avait aucun médecin sur place.  En revanche, son voisin de la dermatologie a reçu plusieurs patients dans la matinée. A la caisse, le responsable du service dit avoir enregistré près d’une cinquantaine de patients, tous services confondus.

Aux urgences, l’infirmier en poste a confié que le flux des patients était toujours le même, pendant et après la grève. « Nous avons toujours travaillé avec le service minimum et maintenant, ça continue avec la reprise». Un médecin rencontré dans les couloirs presque vides de l’hôpital affirme que cette semaine, les consultations seront plutôt «timides».

 

Un calendrier des consultations

 

Au service d’ophtalmologie et à la maternité, les bancs étaient inoccupés. Ce qui n’était pas le cas de la pédiatrie où des familles entières étaient allongées dans les couloirs à même le sol.

A en croire le chef du service de néonatologie, Dr Bounou, ‘‘nous dépendons de la maternité et de la pédiatrie. Nous ne pouvons ne pas travailler. Ce qui fait que notre service est toujours actif, le nombre de bébés qu’on reçoit est toujours le même, avec ou sans grève» dit-il.

En Médecine B, service d’hospitalisation, on reçoit en moyenne cinq patients par jour pour hospitalisation depuis la reprise. «Nous travaillons avec trois médecins spécialistes et trois généralistes qui font la rotation, et ce matin, le médecin chef, le Dr Nassur, a déjà fait le tour. La première consultation en santé mentale depuis la reprise aura lieu ce mardi» a souligné l’infirmier Ismael Lavani.

« Nous sommes hospitalisés depuis samedi dernier, médecins et infirmiers passent nous voir, le seul problème que j’ai rencontré , ce sont les toilettes. Elles sont fermées. C’est trop sale. Depuis ce matin, je n’ai pas fait mes besoins…», a déclaré Mariam Ali. Même son de cloche chez Mhadji Waliya qui s’est vu autoriser à rentrer chez lui après cinq jours d’hospitalisation.

Le comité médical entend se réunir à la fin de la semaine pour établir un calendrier clair et précis de consultation et les horaires de chaque médecin seront affichés ‘‘afin de faciliter le travail’’.

Abouhariat Saïd Abdallah