Dur d’y croire en compétition à Maurice : Uni’son demande de l’aide
Par Nasila Ben Ali
Les dirigeants de l’association ont fait part de leur joie de voir leur spectacle sélectionné pour représenter les Comores. Cependant il se dit inquiet. «Les organisateurs mauriciens ne prennent en charge que l’hébergement, la restauration et l’accès pour la Compagnie à tous les spectacles en compétition. Il nous faut donc payer le transport par nos propres moyens». Ce qui est loin d’être acquis.
Le spectacle intitulé «Dur d’y croire» de l’association Uni’son a été sélectionné pour la huitième édition du festival mauricien de théâtre, dit «Passe portes», qui aura lieu à Maurice du 24 au 29 mai prochain. Ce rendez-vous culturel accueillera, en six jours, plusieurs créateurs de spectacles issus de pays francophones différents. Un concours est prévu à l’issu duquel plusieurs prix seront attribués, à savoir le prix Passe portes pour la meilleure création, le prix d’interprétation masculine Bernard Giraudeau, le prix d’interprétation féminine Bernard Giraudeau, et d’autres encore.
Le responsable administratif de Uni’son, Mahmoud Ibrahim a fait part de sa joie de voir le spectacle de l’association sélectionné pour représenter les Comores». Cependant il pose la question des moyens financiers indispensables pour le transport dans la mesure où les organisateurs mauriciens ne prennent en charge que l’hébergement, la restauration et l’accès pour la Compagnie à tous les spectacles en compétition. Il «souhaite, donc, le soutien de tous».
Le spectacle que doit présenter la compagnie met en scène l’histoire de cinq jeunes danseurs, issus de catégories sociales différentes, mais tous en situation de grande précarité étant confrontés au manque d’espoir, à l’absence d’horizon et à la nécessité de se débrouiller au jour le jour car livrés à eux-mêmes. Unis par une détermination à toute épreuve de s’en sortir et une même passion de la danse, ils vont dépasser leur quête individuelle pour lutter ensemble et tenter de «faire changer ce système».
Dans ce spectacle, le manque d’électricité, d’eau courante, d’infrastructures, les défaillances du système sanitaire et scolaire, les retards de paiement des salaires du service public et, parfois, la faim restent «l’obsédant quotidien d’un peuple qui se meurt, étouffé, condamné, empêtré dans une lutte de survie».
Le spectacle dure cinquante cinq minutes. Dur D’y Croire est le fruit du projet «Corps & Oralité» qui a obtenu un financement de l’ambassade de France aux Comores à travers le Programme Co-développement.
Formés par le chorégraphe Akeem H.Ibrahim, alias Washko, la compagnie regroupe les cinq danseurs que sont Fakri Fahardine (Kris), Halifa Omar (Zépé), Mohamed Ben Ahamada (Big Benjo), Nourdine Bacar (Soldat) et Wardine Mohamed (Sangoku).
On se rappel que le célèbre comédien comorien, Soumette Ahmed, avait remporté l’année dernière plusieurs prix à ce festival de Maurice. Espérons que la compagnie Uni’son suivra ces traces.
Le spectacle «Dur d’y croire» est retenu également dans d’autres spectacles en France, notamment «Monde arabe» à Massy et au festival culturel urbain à Caen en été prochain.
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