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9e Jeux des îles : Mauvaise organisation de la 3e édition réunionnaise

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JEUX DES ILES. Mauvaise organisation, déficit de communication, transport défaillant comme si on les réunionnais étaient contraints d’organiser ses jeux. Toutes les délégations sont unanimes sur le constat et en parlent mais certaines ont élevé leur voix. Du coté comorien, depuis Moroni, la demande et l’octroi des visas d’entrée à la Réunion n’a pas été de tout repos pour la délégation nationale.

Tous les sportifs de l’Océan Indien se retrouvent du 1er au 9 août à la Réunion pour la troisième fois de l’histoire des jeux des îles. Mais cette fois-ci, l’organisation des neuvièmes jeux des îles, les troisièmes pour la Réunion après 1979 et 1998, n’est pas enviable. Toutes les délégations en parlent mais certaines ont élevé leur voix. Les Comores comme Maurice et Madagascar se plaignent de la mauvaise organisation de ces jeux malgré la grande expérience des Réunionnais.

« On dirait qu’on a forcé La Réunion à organiser ces jeux. On a l’impression que c’est la première fois alors qu’elle les a abritées en 1979 et en 1998. Les chauffeurs des voitures accréditées pour les responsables des délégations ne sont pas au complet. Pour nous entrainer, il nous faut faire des gymnastiques pour avoir accès aux gymnases », s’est plaint samedi, Clément Mbala, sélectionneur d’origine camerounaise de la sélection malgache d’haltérophilie.  

Les Comoriens feront un feuilleton pour décrire l’organisation des neuvièmes jeux des îles. La vie des Comoriens à la Réunion n’est pas rose. Depuis Moroni, la demande et l’octroi des visas d’entrée à la Réunion n’a pas été de tout repos pour la délégation nationale. « Nous avons au départ enregistré quarante refus de visa. Nous avons annulé notre vol avant de le rappeler à une heure tardive pour dépêcher un premier groupe à Saint-Denis. Mais le cauchemar, c’est le manque d’hôtesse à notre arrivée à Gillot. Il a fallu plus d’une heure pour installer dans les douleurs les athlètes au village des jeux », a rappelé Madiane Mohamed Issa, président de la Fédération comorienne de volleyball.

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Communication zéro

 Ce ne sont pas tous les chefs des disciplines des Comores ont été véhiculés par le Comité d’organisation des jeux des îles (Coji). Le patron des cyclistes nationaux manque depuis son arrivée à Saint-Denis d’un moyen de transport. Certains en ont loué pour faciliter leur vie. Mais après l’officialisation du retrait des Comores à la compétition, « on nous a privé de toutes nos voitures. Nous prenons des taxis. Nous avons accès au réfectoire parce qu’on a payé la restauration en avance », a dénoncé Faika Mahamoud, chef de la délégation féminine.

Il n’y pas des bus de transports, en ville, pour tous les accrédités des jeux. Mais cela pourrait se comprendre quand les jeux se déroulent dans un territoire français. « On ne sent rien d’une île qui organise des jeux des îles. La Réunion accueille plus de 1200 personnes mais aucun indice à Saint Denis qu’il y a des jeux qui s’organise sur l’île. Un déficit de communication criant pour ces jeux. L’organisation est moche », a fait savoir Fabrice Coiffic, sprinter mauricien et champion en titre de 100 et 200 m. Aucune banderole ni les drapeaux des îles engagées aux jeux ne sont brandis en ville pour accueillir les invités de l’Océan Indien.

Une grande partie de la population de la Réunion n’est pas au courant du déroulement de la plus grande fête sportive de la région sur sa terre. « Au niveau de la communication, c’est nul. Les réunionnais ne s’intéressent même pas à assurer la promotion de ses jeux », commente régulièrement la presse audiovisuelle seychelloise.

Les jeux des îles n’ont pas l’allure d’une fête. « On dirait qu’on a forcé les Réunionnais à les organiser », a commenté Hassane Mohamed Aboudou, chef de la délégation comorienne. La Réunion a réservé un traitement particulier aux Comoriens notamment ses chefs des délégations.

Eie-Dine Djouma, Envoyé spécial à La Réunion