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Jioi 2019 : Comment les Comores comptent relever le défi

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COMPETITIONS REGIONALES. Si un projet de construction d’infrastructures sportives est déjà dans les cartons, il nous est demandé de fournier plus d’informations sur le timing des travaux (stades, village des jeux,…).

 

Ça y est ! Les Comores vont organiser la dixième édition des Jeux des Iles de l’océan Indien (Jioi) en 2019. Le Comité international des Jeux (Cij) vient de remettre officiellement le drapeau au président du Cosic, Ibrahim Ben Ali. Mais, la partie n’est pas gagnée pour autant. Encore faut-il convaincre le même Cij de notre capacité à accueillir l’événement et ce, en offrant toutes les garanties nécessaires en termes d’infrastructures et de sécurité. Si un projet de construction de ces édifices sportifs est déjà dans les cartons, il nous est demandé d’apporter plus d’informations sur le timing des travaux (stades, village des jeux,…).

Heureusement que le pays ne part pas de néant. Il dispose de certains sites sportifs qui répondent aux normes requises et qui peuvent abriter quelques disciplines. «Nous avons tout ce qu’il faut pour le football et d’autres disciplines individuelles comme l’haltérophilie, le tennis, le tennis de table», confirme Hassane Mohamed Aboudou, directeur technique du Comité national olympique (Cno). Le Cij souhaite aussi connaitre qui finance les infrastructures, le budget total, la durée et la date du démarrage des travaux,…

La partie comorienne doit présenter le 20 octobre à La Réunion, tous les sites sportifs prévus pour Comores2019. Selon Abdou Raouf Ahmed, chargé des infrastructures de ces Jeux, le Cij insistera surtout sur le respect des calendriers.

L’on se rappelle qu’au lendemain de la dernière mission du Cij à Moroni, du 4 au 6 juillet dernier, le vice-président chargé de l’Aménagement du territoire s’était engagé à donner le top des travaux de viabilisation du terrain devant accueillir le stade olympique de Maluzini après le ramadan. Depuis, plus rien. Le gouvernement comorien doit, en effet, niveler, clôturer le terrain et installer le réseau énergétique de la Ma-mwe ainsi que celui des télécommunications.

Pour rappel, ce projet de construction d’un Stade olympique est un don de la République populaire de Chine évalué à 6 milliards de fc. La société chinoise Ippr attend la viabilisation du site avant de planter son chantier. Selon la maquette, il est prévu un stade de football de 10.000 places, une piste d’athlétisme, un parking non couvert d’une capacité de 800 voitures, plus des bureaux administratifs au rez-de-chaussée des tribunes.

Au niveau de l’accueil des différentes délégations des îles sœurs, les autorités sportives ne se font pas de soucis et estiment que les Comores disposent d’assez d’hôtels pour pouvoir héberger tout le monde, particulièrement les officiels, les athlètes devant être logés au village des Jeux. Mais il faut dire que ce n’est pas une mince affaire. Il y a bien du pain sur la planche. A l’heure actuelle, aucun sponsor ni bailleur ne s’est fait signaler pour la construction de la piscine olympique.

«Pour l’instant, nous n’avons pas encore de dossier fiable pour la piscine olympique ni pour le gymnase. Mais, tout est en bonne voie pour le stade olympique et le village des Jeux», a déclaré à Al-watwan Hassane Mohamed Aboudou. En effet, pour caser les près de 2.000 athlètes des sept entités insulaires de la région (Madagascar, Comores indépendantes, Maurice, Seychelles, La Réunion, Mayotte, Maldives), le Cno prévoit de réaménager le lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni.

C’est en dix jours que les Comores comptent organiser les prochaines Jioi, selon leur souhait consigné dans le cahier de décharges des jeux. «La Réunion les a organisés en neuf jours pour 14 disciplines, les Seychelles en 15 jours pour douze disciplines. Nous nous prévoyons dix jours pour une moyenne de 12 à 14 disciplines dont des disciplines collectives féminines», devait préciser le directeur technique du Cno. 

Bien que le Cij ait déjà remis le drapeau aux Comores, depuis le 9 août, son président, le Mauricien Philippe Ho Thyn Voon, a déclaré être «inquiet».  «Je crains que les Comores ne soient pas prêtes à temps. Jusqu’à maintenant, les autorités comoriennes n’ont donné que leur parole et aucun document concret n’a été présenté», soutient-il. Selon lui, les Maldives pourraient les organiser «si le 20 octobre le document des Comores ne tient pas la route». Le gouvernement comorien et le mouvement olympique national savent déjà quoi et comment faire pour relever ce défi.

Pour lancer la machine, le Cno attend de remettre le drapeau au chef de l’Etat, Ikililou Dhoinine. «Nous aurions dû être reçus à Beit Salam aujourd’hui (hier mercredi, Ndlr) pour cette remise du drapeau, mais la cérémonie a été reportée à une date ultérieure. Ce sera pour nous l’occasion de lui faire part des recommandations du Cij pour l’organisation des Jioi 2019», nous a déclaré hier Hassane Mohamed Aboudou. 

Elie-Dine Djouma