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Préliminaires de la coupe du monde : Les Coelacanthes condamnés à gagner au Lesotho

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ESPOIR. ‘‘L’équipe nationale n’a pas démérité. Elle est joueuse, elle se procure des occasions, mais je pense qu’il leur a manqué de la chance, elle viendra peut être au Lesotho. Qui sait ? Soyons patients. Nous avons  des chances de nous qualifier’’, a indiqué Abdallah Abdérémane alias Pala, tout en espérant voir le Ghana au stade de Moroni. 

 

L’équipe nationale des Comores a été tenue en échec hier, mercredi 7 octobre au Stade de Moroni. Zéro partout, c’est le score final après une nette domination des locaux. Avec ce score, les Coelacanthes sont condamnés à s’imposer aux Crocodiles sur leurs terres, mardi prochain, ou au moins arracher un match nul avec des buts pour se qualifier au prochain tour des préliminaires de la coupe du monde. En cas de victoire à Maseru le 13 octobre, les Comores devront défier les Black stars du Ghana, l’équipe des frères Ayew. Tu parles d’un programme!

‘‘L’équipe nationale n’a pas démérité. Elle est joueuse, elle se procure des occasions, mais je pense qu’il leur a manqué de la chance, elle viendra peut être au Lesotho. Qui sait ? Soyons patients. Nous avons  des chances de nous qualifier’’, a indiqué Abdallah Abdérémane, alias Pala tout en espérant voir le Ghana au stade de Moroni. 

Il y a également Zouberi Bousry qui continue à croire à notre équipe. ‘‘Je l’ai dit après notre match contre Ouganda, je le répète aujourd’hui. Nous avons une bonne équipe, mais il nous reste un match déclic, un match de référence pour donner la confiance à nos joueurs. Pour ma part je continue à croire au travail qu’effectue Amir Abdou à la tête de notre sélection, on va gagner au Lesotho’’, a-t-il lancé.

Si on analyse le match, le bilan n’est pas décevant. Il a manqué un but pour confirmer l’envie des joueurs comoriens. Neuf corners deux barres et plus de cinq tirs cadrés, contre deux corners et trois tirs cadrés suffisent pour prouver la nette domination des Verts.

En première période les Comoriens ont profité surtout de la grande taille de leur capitaine, Ibrahim Rachidi et l’autre défenseur axial, Ibrahim Madihali, pour créer le danger dans le camp adverse. La deuxième période a débuté sur le même rythme. Mais cette fois on peut dire que les protégés d’Amir Abdou avaient augmenté la pression sur les Crocodiles qui avaient semblé perdre leurs crocs. Surtout avec les trois entrées en jeu de Mogni Ahmed (N°9), Faidine Fouz (N°2) et Bertin Samir.

Des Crocodiles qui jouaient en exploitant les déchets des Verts sur des contre-attaques mettant à profit la vitesse de leurs attaquants Tsepo Seturumane (N°21) et Thapelo Kalake (N°9). Des Crocodiles affaiblis surtout avec la sortie de leur gardien de but, Mohau Kuewane, à la 84è minute du match sur carton rouge. Les Coelacanthes ont, ainsi, joué les sept dernières minutes du match en supériorité numérique, sans qu’ils aient pu en profiter.

‘‘La chance n’a pas été, encore une fois, de notre côté cet après-midi’’, a regretté Ben Moudhar Hadji satisfait  de la prestation des joueurs comoriens. Et de déclarer : «Cette fois les Verts ont mouillé leurs maillots et l’homme du match demeure, sans contestation, notre capitaine, Ibrahim Rachidi». Une observation partagée par l’unanimité des supporters comoriens.

 

Nassila Ben Ali

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Ils ont donné leurs avis après le match

 

Le sélectionneur du Lesotho, Seephephe Matete :

«Les Comores ont progressé dans leur jeu. Ils jouent parfaitement surtout au niveau technique. Ils ont bien joué et ont su se compléter sur la pelouse. Ils ont été compacts et soudé. Je dirais que l’équipe est collective. Il leur a manqué la chance de marquer. Ils avaient gagné tous les duels et c’est du bout en bout de la partie. Le résultat réalisé aujourd’hui a été bon pour les deux équipes. Lesotho est parti un peu plus favori au match retour qui aura lieu ce mardi 13 octobre à Maseru au Lesotho.

On va gagner le match retour, j’ai gardé plusieurs images du jeu comorien car après, on n’aura pas une vidéo du match. Je vais travailler beaucoup, beaucoup sur la collectivité comorienne»

 

Une supportrice des Coelacanthes, Fatima M’madi :

«C’est la première fois que j’ai vu l’équipe nationale jouer. Je ne regrette pas d’avoir fait le déplacement au stade de Moroni. Je ne connais pas grand-chose au football mais j’ai été contente pour avoir été témoin de l’exploit de nos joueurs. L’ambiance a été au rendez-vous. Notre équipe a été bien présente au match. Mais il a manqué de faire l’essentiel, marquer. La chance ne l’a pas souri.

Je crois qu’au match retour, les Coelacanthes vont réparer toutes leurs erreurs en attaque. Je ne peux pas m’empêcher de dire que j’ai été séduit par le beau jeu de Ahamadi Combo, Mohamed M’changama et Ahmed Mogni. Allez les Coelacanthes !».

 

L’entraineur comorien, Amiredine Abdou

«Je tiens à féliciter les joueurs. Ils ont été tous fidèles à nos instructions malgré nos conditions de préparation du match. On est arrivé lundi, après vingt heures de vol. Des joueurs ont été sélectionnés samedi à minuit. Je pense que ces conditions ont poussé les joueurs à être plus performants. Ils ont gagné tous les duels. Nous avons obtenu neuf corners contre deux. Le Lesotho a écopé de deux cartons jaunes sans parler de l’expulsion de son gardien de but. On a la réussite. On a une équipe organisée.

Pour marquer, il faut avoir de l’envie et de l’agressivité. Nous avons l’envie. Mais il faut reconnaitre que nous venons de loin. Donc, on doit être un peu patient. L’absence des huit joueurs a été un handicap.

Il est vrai que Mohamed Youssouf (Mayele) est un joueur typique et extraordinaire dans le jeu mais n’oublie pas qu’Ali M’madi, Ahmed Mogni ont fait un grand match contre le Lesotho».

 

L’ancien chef de la sécurité de la Fifa aux Comores, le colonel Youssouf Idjihadi

«Je remercie les supporters pour la discipline dont ils ont fait preuve aujourd’hui. Ils ont joué leur rôle de douzième homme. Ils ont été fair-play en poussant durant tout le match notre équipe. C’est beau le football quand on respecte ses lois.

Pour ce qui est du résultat, je ne suis pas personnellement déçu. Mais j’estime que les joueurs peuvent encore faire mieux en améliorant des automatismes en milieu de terrain. C’est le compartiment central du jeu. Nos défenseurs ont fait un gros travail, mais nos attaquants ont manqué un artiste pour faire la différence. On manque un «renard de surface».

J’ai pu constater que par apport au match contre l’Ouganda, notre équipe a été collective. Mais face à l’Ouganda, on a encore raté plusieurs occasions mais moins nettes que devant le Lesotho.

Pour revenir sur la sécurité, nous avons déployé notre expérience pour assurer une bonne sécurité au stade.

 

L’attaquant de pointe de Lesotho, Thapelo Tale

«Je ne m’attendais pas du tout voir le jeu dégagé par les Comoriens. Je savais qu’ils ont progressé mais pas à ce niveau. J’avoue qu’on a souffert. Nous avons été obligés au terme de match de défendre et dégager la balle dans tous les sens. Mais on a réussi quand même à remporter 1 point. J’ai joué contre les Comores (0-1) en 2009 au Zimbabwe. Je vois que le niveau est incomparable. Par rapport à la coupe Cosafa Lesotho 2013, le niveau de jeu comorien a remarquablement amélioré.

Mais il faut que l’équipe des Comores se prépare bien pour le match retour. Il sera difficile de nous battre à domicile. We will win at home».

 

 Propos recueillis par Elie Djouma