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Jioi 2016. Ibrahim Ben Ali : «Nous ne sommes pas les bienvenues dans le sud-ouest de l’Océan indien»

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Complot? «Les Comores devaient avoir jusqu’en février 2016 pour savoir si elles sont prêtes ou pas à abriter les jeux. Mais, le président du comité olympique comorien estime que «le Cij a bafoué tout cette chronologie. Il a violé encore une fois la charte des jeux. Nous avions six mois encore pour prouver si on sera capables d’accueillir la jeunesse de la région sur nos terres. Mais le Cij ne nous a pas accordé ce temps».

 

Le président du Comité olympique et sportif des îles Comores (Cosic), Ibrahim Ben Ali, s’est adressé, samedi, à la presse pour expliquer la décision du Conseil international des jeux (Cij) qui a retiré l’organisation des prochains jeux des îles de l’Océan Indien aux Comores. C’est au bout d’une «grande manoeuvre orchestrée» par le Cij que Maurice a bénéficié de l’organisation des Jioi 2019.

Cela s’est produit sans que l’île désignée hôte ait été candidate à l’organisation des dixièmes Jioi. «Le rapport de la réunion du Cij du 8 août indique noir sur blanc que Maurice a retiré sa candidature d’organiser les jeux des îles 2019. Mais la grande manœuvre en a décidé autrement après nous avoir volé les jeux. Les membres du Cij ont confié les jeux à Maurice pendant qu’on avait présenté un excellent dossier pour notre candidature», a expliqué Ibrahim Ben Ali qui n’est autre que le premier vice-président de ce qui est l’instance suprême de ces jeux.

Il a ajouté que «nous avons compris que nous n’avons pas notre place parmi les îles de la région». Ibrahim Ben Ali a fait comprendre que le Cij avait organisé tout simplement un «complot». Les Comores devaient avoir jusqu’en février 2016 pour être évalués par la même institution et qu’on sache si elles sont prêtes ou pas à abriter les Jioi 2019.

Le président du Cosic a estimé que «le Cij a bafoué tout cette chronologie. Il a violé encore une fois la charte des jeux. Nous avions six mois encore pour prouver si on sera capables d’accueillir la jeunesse de la région sur nos terres. Mais le Cij ne nous a pas accordé ce temps». Le 20 octobre à Saint-Denis, l’institution sportive régionale dirigée par le Mauricein Philippe Hao Thyn Voon a fait sa part des choses.

Aujourd’hui, les Comoriens voudraient savoir combien de temps ils ont pour tenter de reprendre ces jeux. Mais cette question semble être répondue depuis vendredi 23 octobre par la presse mauricienne qui a titré comme en écho que «Les Comores n’ont pas droit à un second sursis».

En lisant nos confrères, on a l’impression que c’est Philippe Hao Thyn Voon qui est à la manoeuvre du Cij. «Phillipe Hao Thyn Voon nous a déclaré avant l’ouverture de notre réunion du 20 octobre que les Jioi 2019 seraient organisés à Maurice. Il savait tout alors que personne ne doutait de l’excellence de notre dossier», a rappelé Ben Ali.

Selon le président du mouvement olympique comorien, le gouvernement a déclaré n’avoir rien lâché pour ces jeux. «Une tournée dans les îles sera organisée très prochainement par le gouvernement pour tenter de faire revenir le Cij sur sa décision’’, a fait savoir le président du Cosic.

Parallèlement, le mouvement olympique comorien va saisir les autres comités olympiques de la région par rapport à ce qui s’est passé à la Réunion le 20 octobre. «C’est une décision unanime prise ce matin entre les fédérations membre et nous».

Le Cosic a confirmé, face à la presse, que les travaux de Maluzini vont bientôt démarrés. En principe, «ils devraient commencer selon des confidences du gouvernement le 25 octobre. On continuera les études pour essayer de concrétiser dans les meilleurs délais les débuts des travaux de la construction du gymnase et de la piscine olympique. Les travaux du complexe de Maluzini seront réalisés peu importe ce que déciderait le Cij, après nos démarches», a rassuré Ibrahim Ben Ali.

A propos du «silence» du gouvernement, Ibrahim Ben Ali a répondu: «Nous, nous sommes des sportifs, il faut voir le gouvernement. Mais nous savions qu’il ne nous a pas lâché. Le directeur de cabinet du chef de l’Etat a défendu notre dossier comme il se devait. Mais le Cij avait tout décidé dès le début malgré l’engagement de l’ensemble du gouvernement à prouver sa capacité à recevoir Comores 2019».

Elie Djouma