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Football : Quelle perspective pour les Coelacanthes ?

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Désormais, la balle est déjà dans le camp comorien. Celui du gouvernement, de la Fédération de football des Comores, de la presse et de la population qui doivent pousser leur équipe à aller de l’avant. Les Comores ont prouvé au monde entier, l’espace d’un mois, du 13 octobre au 13 novembre que les Coelacanthes existent. Mais cela ne suffit pas, l’aventure ne doit s’arrêter là.

 

L’équipe des Comores de football a été éliminée mardi à Kumasi au Ghana de la course pour la prochaine coupe du Monde. Les Coelacanthes se sont vus barrer la route pour la Russie après leur double confrontation avec le Ghana suite à un match nul et vierge à Mitsamihuli et un score de deux buts à rien, une semaine après, à Kumasi (2-0).

En dépit de cette mise à l’écart du marathon pour la grande fête planétaire de football, les Comoriens voient en leur équipe un bel avenir. Ils ne sont pas les seuls à croire à un futur meilleur des Coelacanthes. L’entraineur Israélien du Ghana, Avram Grant est de ceux qui croient dur comme fer à la belle étoile des Comores. “Les Comores ont le profil d’une grande équipe africaine. Mais, j’ai pu sentir après nos deux matchs qu’ils ont manqué des compétitions. L’équipe est tactiquement bonne mais elle a beaucoup de choses à revoir, notamment en attaque”, a constaté l’ancien entraineur de Chelsea fc après la confrontation Ghana-Comores.

Les déclarations d’Avram Grant rejoignent ce que la presse sportive nationale estime pour les Comores. Un pays qui se cherche au 177e classement mondial. Radio France international (Rfi) a titré mardi que  “Mondial 2018 : service minimum pour le Ghana face au Comores”, avant d’attaquer son article par : “Avram Grant a qualifié cette fois péniblement le Ghana pour le dernier tour des éliminatoires de la coupe du Monde 2018”. Ces éloges sur la belle prestation des Comoriens face aux quart-finalistes du Mondial 2010, les Comoriens auraient intérêt à en tenir compte.

Désormais, la balle est déjà dans le camp comorien. Celui du gouvernement, de la Fédération de football des Comores, de la presse et de la population qui doivent pousser leur équipe à aller de l’avant. Les Comores ont prouvé au monde entier, l’espace d’un mois, du 13 octobre au 13 novembre que les Coelacanthes existent. Mais cela ne suffit pas, l’aventure ne doit s’arrêter là.

Le gouverneur de Ngazidja, qui a assisté au match retour à Kumasi, a souhaité qu’un budget national soit alloué à l’équipe nationale. “Notre équipe fait des merveilles. Pour aller plus loin, elle a besoin de beaucoup de choses dont le soutien du peuple, des dirigeants et des moyens. Désormais nous pensons à comment subventionner cette équipe”, affirmait-il mardi soir depuis Kumasi.

 

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Certes les moyens sont importants et nécessaires pour les Coelacanthes. Mais le staff technique des Verts, Amiredine Abdou, Mathieu Larrouturou, Nasser Makif, Djamaldine Mohamed, etc. ont surtout de toute urgence besoin de matchs amicaux.

“Pour qu’on soit vraiment une bonne équipe, il faut qu’on soit en permanence en compétition. Nous savons que les moyens font défaut parfois à notre fédération, mais nous sommes persuadés que c’est dans cette direction que nous devons voir”, devait insister le sélectionneur comorien Amiredine Abdou. 

Par ailleurs, “la fédération et la population doivent être patients. Nous avons une structure très jeune. Nous sommes en train de mettre en place les bases et on doit nous laisser le temps de le réussir. Nous avons des échéances à partir de mars 2016, mais on en doit pas attendre janvier ou février pour prétendre les préparer”.

Il a fallu trois matchs nuls pour les Comores contre le Lesotho (0-0, 1-1) les 7 et 13 octobre, et contre le Ghana (0-0) le 13 novembre, pour que l’avenir soit ouvert à l’équipe. Le joueur ghanéen, André Ayew, a déclaré: “les Comores ont une équipe d’avenir. Dans trois ans, ils seront l’une des meilleures du contient à condition qu’ils soient en compétition”. Le message a été adressé aux autorités comoriennes. Amiredine Abdou et le président de la Ffc, Tourqui Salim, en sont conscients.

Mais, “nous ne pouvons pas seuls prendre en charge les Coelacanthes. Il s’agit de l’équipe nationale, elle appartient à l’Etat même si nous sommes l’instance qui s’en occupe directement”, a indiqué Tourqui Salim avant de rappeler qu’à l’occasion des récents matchs, “le gouvernement nous a financièrement soutenu en payant tous les billets internationaux de nos joueurs. Contre le Lesotho, ils ont pris en charges les frais d’hôtels. C’est un geste salutaire et nous croyons que cela continuera”.

Fin novembre, entre le 21 et le 28, la Fifa a programmé un calendrier pour les matchs amicaux. Les Comores doivent cocher une date pour leur équipe. “Il faut que l’équipe dispute, au moins, un match amical avant mars 2016. Nous devons garder ce dynamisme et surtout donner une chance aux joueurs en leur permettant de se rencontrer régulièrement et de jouer ensemble”, a proposé l’attaquant des Coelacanthes Dames, Hairiat Abdourahamane. En mars 2016, les Comores recevront le Botswana dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 (Lire Al-watwan d’hier). Rendez-vous est donc pris.

“La victoire (2-0) a suffit d’envoyer le Ghana en phase de groupe des éliminatoires du Mondial. Elle a donné un peu d’espoir aux Comoriens pour les éliminatoires de la Can 2017 qui reprendront en mars prochain”, peut-on lire sur le site de Rfi.

Elie Djouma